Porno hard à l’école: des “Amours de jeunesse”?

Des juges de mineurs et des policiers estomaqués, des jeunes filles de 13 ans réduites à l'état de stars du X, les petits-enfants de mai 68 parviennent encore à choquer leurs aînés.

La voix de l'Etat insiste sur le thème de "consentant", pour rougir à loisir de l'amoralité de cette jeunesse privée de repères, qui aurait dû pourtant parvenir à s'éduquer toute seule.

Reste que le cas semble connu depuis plusieurs jours et que les orgues médiatiques n'en n'ont pipé mot avant le 18 mai, de sorte que personne ne vienne confondre ces orgies prépubères avec de belles histoire d'amour juvéniles (du genre de celles qu'Andrea Caroni imaginait entre jeunes filles de 14 ans et messieurs de 30 ans), preuve s'il en est que l'alliance espérait bien gagner.

Il est rassurant de constater le soin que l'on prend de ce que l'on pourrait penser.

 

RTS Journal du Matin 21.05.2014

 

La solution, les prendre à "dix-douze ans" pour des séances de "dialogue"... La génération responsable de cette perte de repères décidément en perte de solutions...

2 commentaires

  1. Posté par Marie-France Oberson le

    “Dialoguer” avec les ado… mais on ne fait que ça “dialoguer” avec les élèves depuis l’école primaire !
    Et si justement, on avait trop “dialogué” sur tout et sur rien et surtout sur le sujet “sexe” à l’école? Si justement ce “dialogue” avait banalisé la sexualité, empêché le sentiment , le rêve… l’amour quoi ? Quand on pense que des ado de 15-16 ans n’osent pas dire qu’elles n’ont pas encore “couché”.. c’est vrai ça depuis qu’on traite du sujet à l’école , quel retard !!!
    Bon je sais , je suis , encore à mon âge un peu “fleur bleue”… faut peut-être évoluer ma vieille, diront mes contemporains soixantehuitards grands-parents de ces pauvres ado déboussolées …
    Ce ” dialogue” lors duquel on pousse les filles non seulement à se libérer”“, mais aussi à démontrer qu’elles sont “comme” des garçons, voire qu’elles peuvent être aussi des garçons sous prétexte d’égalité des sexes, sans différence aucune, n’incite-t-il pas les filles en manque de repère à montrer qu’elles sont capables de… qu’elles sont “dans le coup”, bien de leur temps ?!
    Ceci dit, je ne veux pas mettre toute la responsabilité sur le dos de l’Instruction publique. Les parents , eux-mêmes enfants des soixanthuitards, ont une large responsabilité.
    Il faut dire qu’ils ne sont pas très présents à la maison; ils ne peuvent guère être à l’écoute et surveiller ce que leurs enfants font sur Internet…. Les parents travaillent…la mère – en tant que femme- a souvent un sixième sens qui qui lui permet de savoir ou de deviner ce qu’il s epasse dans la tête de ses enfants, mais voilà, elle n’a plus le temps de ” sentir”, d’observer…Ben , faut savoir ce qu’on veut: la femme est sommée de travailler, pour raison pécuniaire certes, mais aussi et surtout pour correspondre à l’image que la société veut donner d’elle : une “Wonder Woman “ , “libérée”; on lui met ça dans la tête depuis l’école…Mais les enfants là-dedans ? pas étonnant qu’ils débloquent !
    Et je ne dirais rien de la responsabilité des médias .. ce serait trop long!
    Je suis peut-être ringarde , mais je ne peux m’empêcher de plaindre ces ado …ce sont eux qui paient un Mai 68 qui nous “pète” à la figure..

  2. Posté par Alex Dépraz le

    La question de savoir si ces cas seront visés ou non par la nouvelle disposition constitutionnelle reste entière. Les partisans (not. O. Freysinger et C. Lüscher) ont plusieurs fois évoqué lors des débats que le champ d’application de l’initiative pour l’interdiction à vie pourrait être le même que l’imprescriptibilité des actes “pornographiques” avec des enfants. Or, l’art. 101 CP qui met en oeuvre l’imprescriptibilité ne la prévoit que si la victime est âgée de moins de 12 ans et ne prévoit pas d’imprescriptibilité pour l’infraction de pornographie. Si on suit les partisans de l’initiative eux-mêmes, l’interdiction à vie ne s’appliquera donc pas aux élèves fribourgeois concernés. A l’inverse, je ne vois pas comment on pourrait dans la loi d’application inclure ces cas et exclure les actes consentants entre adolescents qui seraient punissables. Il reviendra au Parlement de se débrouiller avec ça et on peut lui souhaiter bonne chance.

    [La Rédaction: Ce cas nous paraît plus volontiers concerné par les relations consentantes entre mineurs de moins de 16 ans et dont la différence d’âge ne dépasse pas 3 ans (art.187 al.2 CP http://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/19370083/index.html#a187). Ces relations sont légales et ne font l’objet d’aucune poursuite. Sous réserve de cette différence d’âge, il n’y a donc pas d'”actes consentants entre adolescents” qui puissent être punissables. Au-delà de cette différence d’âge, nous parlons d’un auteur de moins de 20 ans, il est évident que la notion de consentement induit les circonstances particulières de l’alinéa 3 qui permettent au juge de ne pas poursuivre (juge qui conserve par conséquent toute sa liberté d’appréciation, contrairement à ce qui a pu être dit). La question du consentement à la publication de ce type d’images est bien entendu réservée, nous ne l’aborderons pas ici en ce que tous les participants semblent aussi avoir été consentants à ladite publication; de même nous ne traiterons pas ici des cas de jeunes mineurs ayant commis des actes d’ordres sexuels sur des mineurs dont la différence d’âge aurait dépassé les trois ans et dont ils auraient présumé du consentement.

    La notion de consentement, si tant est que celui-ci soit possible, exclut de fait celle de victime que vous employez pour qualifier ce cas. Or, sans victime, pas d’abus.

    Partant, de vous à moi, je ne vois pas la moindre difficulté pour le Parlement en cette matière.

    Il apparaît que la presse n’a pas omis de mentionner ce cas plus tôt en ce que celui-ci représentait un exemple de pénalisation possible des “amours de jeunesse“, mais plutôt une mise en exergue de la réalité crue pouvant se cacher derrière cette locution.]

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