Leur liberté de parole retrouvée, les ex-ministres de François Hollande parlent. Dans son édition à paraître jeudi, Le Nouvel Observateur a recueilli les confidences de quelques anciens membres du gouvernement.
«Je lui ai proposé de rencontrer des jeunes de toutes origines à l'Elysée. Il m'a dit que c'était une excellente idée, mais ça n'a jamais été suivi d'effet», raconte Hélène Conway-Mouret, qui était chargée des Français de l'étranger au quai d'Orsay. Elle poursuit, sévère: «En fait, il avait la même relation avec moi qu'avec les Français. Il dit oui et puis c'est tout. Ensuite, rien ne suit.»
Jean-Luc Mélenchon dit exactement la même chose de Hollande. Il dit oui et rien de suit. Il dresse un portrait peu flatteur du personnage, le traitant d’homme, j’ai oublié le mot mais c’est comme « inconséquent ». L’autre jour, en le voyant déambuler dans une rue, en compagnie du premier ministre du Japon, je fus interloqué. J’ai déjà vu ses postures quelque part. Mais où? Soudain je reçu un flash: le robot R2-D2 de la guerre des étoiles. Et puis observez ses mains. Je vois celles, moéées, d’un désoeuvré. Il ne sait quoi en faire. C’est parfois pathétique. Comme en Afrique, il cherche maladroitement à les glisser dans les poches de sa veste et rate deux fois. Il a aussi l’air de faire partie du décors, comme un figurant ou un témoin, un touriste. Un touriste au regard vide et versatile, passant d’un objet à l’autre sans vraiment regarder. Où alors un notable dans une kermesse de bourgade. Je le vois aussi en pasteur moralisant. Pas en chef d’Etat.