Nos lecteurs nous écrivent.
Le « Comité scientifique des Nations unies sur les effets des radiations nucléaires » (UNSCEAR) vient de publier (New York, avril 2014, 321 pages) son rapport 2013 à l’intention de l’Assemblée générale de l’ONU. Il est principalement consacré aux niveaux et effets de l’exposition aux radiations dues à l’accident nucléaire faisant suite au séisme et au tsunami du 11 mars 2011 à l’Est du Japon. Les conclusions (chiffres 38 et 39) sur les implications sanitaires sont les suivantes :
« Aucuns décès ou maladies graves n’ont été enregistrés ni parmi les travailleurs sur le site ni dans la population en général qui ont été exposés aux radiations. Les doses reçues par les habitants, aussi bien celles durant la première année que celles estimées pour toute leur vie, sont en général faibles, voire très faibles. Il n’y a aucun accroissement mesurable d’incidences d’effets sanitaires dus aux radiations qui puisse être attendu aussi bien pour la population exposée que pour ses descendants. L’effet sanitaire le plus important réside dans l’atteinte au bien-être mental et social, atteinte liée à l’énorme impact du séisme, du tsunami et de l’accident nucléaire, ainsi que la crainte et les blessures psychiques liées à la perception du risque d’exposition aux radiations ionisantes. Des effets tels que dépressions, symptômes de stress post-traumatiques ont déjà été rapportés…. »
Le journal allemand « Frankfurter Allgemeine » y consacre un article, en indiquant la référence d’accès au rapport sur le site du Comité UNSCEAR.
La conclusion de l’article, qui analyse la conséquence de Fukushima sur la politique énergétique allemande, est limpide :
« Bâtir une politique sur des peurs a un prix très élevé : l’irrationalité ne permet pas un examen objectif du rapport coût-bénéfice. Il en aurait été autrement dans ce pays si un débat avait pu avoir lieu en présentant une énergie nucléaire propre et ménageant l’environnement en face d’une énergie fossile sale et polluante pour l’environnement. Il en aurait aussi été autrement si l’on avait mis en comparaison les coûts des sources d’énergie renouvelables dans un pays peu ensoleillé et ceux de l’énergie nucléaire dans un pays peu sujet aux séismes… »
@degoumois: “L’énergie nucléaire propre ça n ‘existe pas!” Une terre sans radioactivité n’existe pas non plus.
“Aujourd’hui, 200 à 300 Helvètes meurent encore chaque année du cancer du poumon à cause de ce gaz naturel radioactif.”
Vivre dans le Jura et au sud des alpes nuit gravement à votre santé! http://www.bag.admin.ch/themen/strahlung/00046/11952/index.html?lang=fr
Le commentaire de BM35 est révélateur à plus d’un titre de l’attitude intégriste et fondamentaliste de la militance antinucléaire et de ses ONG. Tout est mis à profit pour écarter connaissances et analyses et imposer par la peur et le discrédit leur opinion. Opinion qui se résume en une double diabolisation : diabolisation de la technologie nucléaire (quoi qu’on fasse la sécurité ne peut pas être maîtrisée) et diabolisation de ceux qui y travaillent (fondamentalement malhonnêtes).
D’abord sur la forme BM35 révèle une organisation et une efficacité de communication remarquable. Peu de mots, mais un lien Internet vers un document extrêmement percutant et bien fait : mais un document-artillerie de propagande quand même. Par contraste le fameux rapport de l’UNSCEAR qui montre qu’il n’y a pas et qu’il n’y aura pas non plus dans le futur de victime par irradiation suite aux défaillances des réacteurs de Fukushima est passé inaperçu dans les médias. Il a fallu qu’un lecteur, connaisseur du domaine, fasse usage de l’hospitalité et de l’ouverture d’esprit des Observateurs pour que l’amorce d’une information publique soit disponible en Suisse romande.
Or cette information est d’importance. À cause de Fukushima la Confédération veut lancer une politique énergétique qui aura des conséquences extrêmement dommageables : hausse des prix massive de l’énergie, risques de rupture d’approvisionnement, atteintes considérables au paysage (éoliennes), augmentation du recours au gaz et au charbon. Toutes conséquences prévisibles par le calcul et qui sont confirmées en grandeur nature par le bilan très négatif de l’Allemagne et son tournant énergétique.
Je comprends que le citoyen normal puisse être troublé, voir convaincu par la propagande des ONG. Ça sonne très plausible. Il faudrait plusieurs pages, voire une bibliothèque pour remonter le mécanisme de manipulation. Il faudrait rencontrer les spécialistes derrière les enquêtes de santé. Au fait avez-vous déjà vu un seul nom ou un seul visage depuis Fukishima? Je me limite à quelques éléments dans l’espoir de susciter au moins un doute quant à la solidité du document en question. En cherchant les personnes derrière ce document on trouve la plupart des ONG résolument engagées contre le nucléaire. La thèse principale apparaît toute suite dans le titre : l’OMS serait inféodée à l’IAEA, par un accord, que le document « révèle ». Donc l’OMS est malhonnête. Il faut pourtant décoder.
L’OMS et l’IAEA sont deux organisations de l’ONU : la première spécialisée dans tout ce qui couvre la santé et la deuxième spécialisée dans la sécurité nucléaire, civile comme militaire. La mission de l’IAEA est de développer et de faire respecter des normes de sécurités. Les effets sur la santé d’irradiations accidentelles font partie de ses préoccupations et de ses compétences. Ses collaborateurs est experts s’occupent avec une vraie conscience de ces questions. Insinuer que l’IAEA serait en quelque sorte assimilable à des fabricants de cigarettes qui s’enrichissent en vendant des cancers, est facile, mais pas honnête. Certes aucune institution n’est a priori parfaite, même si sa mission est honorable. Une vigilance toujours justifiée. Mais en cas de soupçon, les questions doivent relever de la justice et des tribunaux. Le lynchage médiatique n’est pas défendable. Mais les ONG ne prennent surtout pas le risque d’un procès : ils perdraient face à une enquête sérieuse. Par contre diffamer est ravageur. Et sans risque.
Quant à l’OMS, à vocation essentiellement médicale, elle a certes des experts compétents dans le domaine des effets sur la santé des radiations, mais peu. Ces spécialistes se trouvent essentiellement par la nature des activités à l’IAEA. Elle a de plus elle seule les experts compétents en mesure des contaminations et des doses d’irradiations résultantes. L’ONU a donc demandé à ses deux agences, l’OMS et l’IAEA de coordonner leurs travaux pour avoir la meilleure garantie de conformité à la réalité et à l’objectivité scientifique. Prétendre comme le fait ce document de BM35 que cet accord est destiné à assurer les mensonges de l’IAEA, est offensant et, au fond, révèle un mode de fonctionnement dont les ONG me semblent elle-même coutumières. Elles projettent sur les autres leurs propres travers.
Il est intéressant de savoir que selon les analyses des spécialiste de santé publique, vivre à Tokyo est plus dangereux (à caus e de la pollution atmosphérique classique de la combustion de mazout et de benzine) que de vivre dans les 4/5 des territoires évacués de Fukushima ( (moins de 20 mSv/an) : un jeune de 20 ans voit son espérance de vie statistique diminuer de 6 mois à Tokyo, par contre dans la région de Fukushima cette réduction ne serait que d’un demi moi (sans effet de seuil) voire zéro mois (avec effet de seuil).
Pour en savoir plus :
http://www.youtube.com/watch?v=n0pkyafs6dc
http://energie.lexpansion.com/energie-nucleaire/la-pollution-plus-dangereuse-que-les-retombees-de-fukushima_a-32-8018.html
Attention à l’objectivité de l’UNSCEAR, c’est le bras armé de l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Voir ici l’absence totale d’indépendance de l’UNSCEAR de la façon dont elle utilise l’ONU pour diffuser ses messages lobbyistes et scandaleux :
http://www.independentwho.org/fr/accord-wha12-40/
A partir de là, construisez-vous votre propre opinion, il n’y a malheureusement pas d’autre voie.
M. Degoumois est une des nombreuses victimes de l’escroquerie intellectuelle de H-J Muller (prix Nobel), datant d’avant 1946 et découverte fin 2011, sur les dangers allégués de la radioactivité de basse intensité. Il y a des seuils (contrairement à la théorie de la radio-protection), les êtres vivants ont un système de réparation (les effets sont donc effacés à mesure) et d’élimination des produits contaminants. Conclusion: le nucléaire, utilisé avec prudence, est beaucoup moins dangereux pour le climat et les hommes que les combustibles fossiles … Documentation: http://www.entrelemanetjura.ch et wikipedia, entre autres.
L’énergie nucléaire propre ça n ‘existe pas! De la mine à la centrale nucléaire, à toutes les étapes de son parcourt, il contamine! Le mineur qui l’extrait de la terre, ceux qui le transportent, ceux qui le transforme, ceux qui travaille dans les centrales, mais aussi ceux qui vivent à proximité, quand tout va bien. Il contamine aussi toutes une région comme à Fukuchima, et tout un pays quand il y a des catastrophes en chaînes! la radioactivité se l’uranium se calcule en milliards d’années, ça on semble l’oublier totalement, nous qui ne savons même pas ce qui se passait ici il y a seulement 3000 ans!