Konstanty Gebert dans Le Temps du jour.
Le propos est sommaire, des Juifs ont soutenus Maïdan, donc tout va bien, le reste est pour le moins compliqué:
"Des nationalistes ukrainiens, qui ont derrière eux une longue histoire d’antisémitisme, se trouvaient pourtant aux côtés des juifs sur Maïdan. Il faut tenir compte de cette histoire, et pas seulement parce qu’elle justifie d’appréhender les nationalistes avec suspicion.
[...] Il est vrai que des actes de violence ciblant les juifs ont eu lieu ces dernières semaines, notamment une agression à coups de couteau d’un rabbin à Kiev et une bombe incendiaire contre une synagogue à Zaporijia, mais leurs auteurs n’ont pas été identifiés. Les nationalistes de Maïdan – pour certains membres du parti Svoboda, qui compte cinq membres dans le nouveau gouvernement et dont le héros est Stepan Bandera, le dirigeant nationaliste de la période de la Seconde Guerre mondiale, tout comme les membres du groupement Secteur Droit, d’extrême droite – se sont évertués à souligner que l’antisémitisme ne faisait pas partie de leur programme aujourd’hui.
Leurs dénégations ne doivent pas être perçues comme une simple façade. Après tout, les déclarations de façade s’adressent à un public et correspondent à ce que celui-ci veut entendre. Et le public de Maïdan est le peuple ukrainien, pas le New York Times. Si les nationalistes estiment que les appels à discriminer les juifs ne sont pas vendeurs auprès du peuple ukrainien, c’est là une bonne nouvelle."
Emballé, c'est pesé... Comme c'est facile !
"Les analystes seraient donc bien inspirés de ne pas sans cesse rabâcher le passé, en faisant fi du présent. Le mouvement de Maïdan, en dépit des antécédents peu savoureux de certains de ses participants, a commencé comme un véritable soulèvement populaire contre un régime autoritaire et corrompu, soutenu par une Russie expansionniste. Le nationalisme de droite est l’un des éléments moteurs de ce mouvement, en raison de son orientation anti-russe, compréhensible et partagée par une majorité. Et, si ce nationalisme devait un jour se retourner contre les Russes, les Polonais et les juifs d’Ukraine, comme c’est arrivé par le passé, le reste du mouvement s’y opposerait (peut-être la raison même pour laquelle cela ne s’est pas produit)."
Mais ne lisait-ton pas plus haute que cela c'était justement produit ?
Sur de telles bases, quoi qu'il advienne, on souhaite bonne chance, pour ne pas dire bon vent, aux Juifs d'Ukraine.
Bonus:
"En Ukraine occidentale, les partisans de Bandera continuent à incarner une épopée héroïque."
En Pologne, vous trouvez ce monument (1) aux victimes du sieur Bandera... Sur la base, gravé: "Si j'oublie, laissez-moi oublier ciel." Nous n'oublierons pas. Merci Le Temps.
Suite
(1) Origine de la photographie en cours de vérification.
Si M. Konstanty Gebert est d’accord pour cracher et humilier ses propres ancêtres, en soutenant des nationalistes comme : Oleh Tyahnybok… Alors qu’il en soit ainsi, mais j’espère qu’il se souviendra de son erreur, car en traitant avec ce genre de personne, on est jamais sûr du résultat !
Après l’Aube dorée dans l’UE, voici Svoboda… Jamais deux sans trois ! Ah quel belle UE démocratique, défendent les droits de l’homme, les minorités, les opprimés…
Celui qui arrivent encore à me dire que l’UE fait envie et bien franchement, je ne peux que lui conseiller de se pendre ! Parce qu’là c’est clairement du n’importe quoi…