Le Temps réclame la transparence sur les accrocs de la “mixité”

L'éditorial de Marco Danesi:

"Une école en difficulté, à Lausanne. Au cœur d’un quartier populaire et métissé, des élèves perturbent les classes et des enseignants avouent leur épuisement, sinon leur impuissance. Direction et hiérarchie scolaire refusent pourtant de s’exprimer. 

[...] Les autorités justifient leur choix en invoquant les risques de stigmatisation ou les comparaisons hâtives.

[...] Diffusées, ces données entacheraient la mixité sociale, un des grands principes de l’école publique."

Dans le sujet titre du jour ("A Lausanne, une école subit la violence de certains élèves"), Le Temps explique que :

"Des garçons qui maltraitent des filles, volent des goûters, quand d’autres abîment les équipements, la situation est devenue si préoccupante que des «récréations sans violence» ont été instaurées."

Plus loin, on explique:

"Le quartier, en croissance démographique, est composé d’une population issue de nombreux pays, dont une part élevée bénéficie de l’aide sociale. Différences culturelles et difficulté du dialogue avec les parents, non francophones, compliquent la donne."

Côté autorités, on la boucle.

Dans l'article de fond, "L’école lausannoise qui use ses profs", Danesi ose quelques formules qui pourraient bien lui coûter sa place:

"La mosaïque des pays d’origine et des conditions sociales peut se transformer en casse-tête.

[...] Fidèle à sa ligne, le DFJC refuse de s’exprimer sur l’un ou l’autre des établissements. Les autorités redoutent la stigmatisation de ces derniers ou les amalgames dont ils pourraient être victimes, confirme Alain Bouquet. Surtout, il ne faut pas fournir des arguments aux familles qui seraient tentées de déplacer leurs enfants. Cela ébranlerait le principe de mixité sociale au cœur du dispositif scolaire vaudois, redoute-t-il.

[...] Sans se référer à Entre-Bois, le haut fonctionnaire évoque des milieux musulmans, notamment, plutôt critiques à l’égard des cours d’éthique et cultures religieuses dispensés à tout le monde sans exception possible."

Dans le commentaire, intitulé "Entre-Bois: le métissage et la fierté", on lit encore:

"Aujourd’hui encore, il [le quartier, ndlr] accueille en nombre des étrangers: des Portugais et des ressortissants d’Afrique et d’Amérique latine surtout. Il compte une proportion élevée de bénéficiaires de l’aide sociale, 10% des résidents, ainsi que de chômeurs. Les logements subventionnés s’empilent dans des bâtiments anguleux aux couleurs ternes. Bas salaires, main-d’œuvre peu qualifiée, voire au noir, et familles monoparentales ne manquent pas non plus. Loin des statistiques, les animateurs du centre socioculturel de Bellevaux observent, eux, la présence d’«une vraie pauvreté». La précarité s’aggraverait."

Bref, la Suisse vieillit et son avenir démographique est tout entier dans ce paragraphe. Vers la lente dégradation des institutions publiques. On parle ici d'écoles d'enfants de 4 à... 10 ans. L'Etat n'arrive plus à tenir des gamins de 10 ans, comment compte-il faire quand ceux-ci seront adultes ?

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3 commentaires

  1. Posté par Le pargamtique le

    Après la période de l’immigration bénie; il est grand temps de passer à l’immigration choisie.
    Des prises de têtes pour des rustres non éduqués; çà va s’arrêter où ce délire ?

  2. Posté par Derek Doppler le

    “Diversitude” + proximité = guerre civile. N’importe quel abruti sait cela. Visiblement, à Lazône et ailleurs, on se croit au-dessus de la logique implacable des faits. Et dès lors Lazône et ailleurs subiront le rouleau compresseur de la “force des choses.” Je leur souhaite bien du plaisir, car je doute fort que l’idéologie protège des coups de machette.

  3. Posté par Titus le

    Le collège d’Entre-Bois ?
    C’était déjà bien pourri quand on trainait dans ce quartier, il y a de ça 25 ans. Déjà on évoquait les nombreux problèmes de violences et le niveau des élèves (enfin des copains qui fréquentaient cet établissement) Et à l’époque il y avait moins d’étrangers dans les classes. Si rien n’a changé depuis, il faudrait peut être (aussi) voir du côté de la direction, de l’enseignement, et des moyens mis à la disposition du collège par la commune. C’est clair que si on met plus de “difficultés” dans un établissement à la base déjà difficile….

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