Le problème est qu’un pays modèle, un pays qui brillerait au plus haut des cieux, ne serait plus sur terre. Il n’existerait plus ici-bas ou, pour le dire encore autrement, il serait inexistant. Le labeur des bien-pensants accoucherait d’un pays vidé de toute substance.
Certes, il est difficile d’échapper aux modèles, clichés et préjudices. C’est difficile, mais pas impossible et pour nous mettre à la tâche, souvenons-nous des délires nazis et communistes qui, eux, fonctionnaient sur la base d’un modèle. Nous connaissons les effets de ce fonctionnement.
Manuel Barroso, Viviane Reding, Catherine Ashton et d'autres éminents commissaires européens apparaissent réguliérement dans la presse et les médias. Ce qu'ils exhibent est inquiétant. Ils se sont mis au service d'un modèle et dépensent toute leur énergie à montrer comment la réalité ne correspond pas à ce modèle. Catherine Ashton a expliqué aux Egyptiens qu'en chassant leur président du pouvoir, ils ne se conformaient pas au modèle démocratique. Le 17 février, Viviane Reding enjoignait aux Européens de faire un effort pour se conformer au modèle politique américain. Manuel Barroso a récemment déploré sur la RTS que la Suisse ne se conforme pas au modèle européen. Ce n'est plus le célèbre cri de Martin Luther King s'exclamant, "I have a dream", mais un zézaiement dans lequel on repère quelque chose comme : "I have a model". Pourquoi ce zézaiement est-il inquiétant ?
Les modèles, nous connaissons : il y a le modèle pluraliste, le modèle démocratique, le modèle socialiste. Les peuples ou les individus soumis à un modèle meurent lentement. Les psychanalystes le savaient bien autrefois. Ils voyaient dépérir leurs patients soumis au modèle du père. Dans Hamlet de Shakepeare, le père est un spectre qui fait mourir son fils et même toute la cour dans ce pays pourri qu'est le Danemark. Aujourd'hui, nombreuses sont les femmes qui étouffent sous la pression des modèles, plus précisément des "top models" qui leur sont imposés par les magazines de mode. Quant aux peuples, nombreux sont ceux sont ceux qui ont été eux aussi étouffés dans des camps au nom du modèle socialiste. Ah oui, dira-t-on, mais ces modèles étaient mauvais, tandis que maintenant, nous avons de bons modèles, non ?
Eh bien non, car la question n'est pas là. Elle est que toute imposition d'un modèle est désastreuse. La vie ne peut pas être enfermée dans un modèle car, à tous les coups, on l'étouffe. Comment ne pas noter l'énorme différence entre un modèle et la réalité ? Celle-ci n'est jamais conforme à un modèle. Mais nombreux sont les intellectuels qui, aujourd'hui estiment qu'une réalité non conforme est une mauvaise réalité. La Suisse n'est pas conforme au modèle bruxellois et donc la Suisse est mauvaise.
Montrer qu'un pays ou un individu n'est pas conforme à un modèle est un jeu d'enfant dans lequel penser n'est même plus requis. Des ordinateurs peuvent donc le faire et vont d'ailleurs le faire. Il suffit de cocher des cases. Dix infractions aux droits de l'homme dans un pays et paf, il est condamné. Mais il peut se racheter ; tout espoir n'est pas perdu et un jour il sera conforme au modèle des droits de l'homme. Un jour, il sera parfait. A force d'encouragements de la part de Bruxelles et de tous les bien-pensants de notre planète, ce pays enfin conforme montera au plus haut des cieux pour y briller de mille feux. Comme on se réjouit ! Quant aux biens-pensants, défenseurs de la pureté, ils pourront enfin souffler. Leur long labeur aura conduit à l'accouchement d'un pays modèle.
Le problème est qu'un pays modèle, un pays qui brillerait au plus haut des cieux, ne serait plus sur terre. Il n'existerait plus ici-bas ou, pour le dire encore autrement, il serait inexistant. Le labeur des bien-pensants accoucherait d'un pays vidé de toute substance.
Ainsi se cache, derrière d'immaculés modèles de pureté, un mouvement vers le rien, le néant. Qui l'aurait cru ? Comment nos très purs défenseurs de très purs modèles pourraient-ils vouloir l'annihilation des peuples ?
C'est pourtant bien ce qui se passe. Un auteur français qui a plusieurs fois rencontré Hitler, était effaré de voir le "Führer" considérer un pays non pas comme un être vivant ayant une existence propre, une histoire et une personnalité, mais seulement comme une masse aux réactions qui lui seraient favorables ou non. Est-ce que Bruxelles fait autre chose ? On aimerait le croire, mais c'est difficile dans le déluge d'homogénéisations en provenance de la capitale de l'UE. Normal ! Seuls des êtres homogénéisés peuvent constituer une masse manipulable.
Certes, il est difficile d'échapper aux modèles, clichés et préjudices. C'est difficile, mais pas impossible et pour nous mettre à la tâche, souvenons-nous des délires nazis et communistes qui, eux, fonctionnaient sur la base d'un modèle. Nous connaissons les effets de ce fonctionnement.
Jan Marejko, 26 février 2014
Cher Dominique D., si j’étais vous, j’éviterais de citer Cohn-Bendit, le Rouge, et le mot « enfants » dans le même paragraphe. Il y a des précédents et ça nous emmène sur des chemins scabreux…..
http://www.tdg.ch/suisse/elu-brandit-drapeau-suisse-sortir/story/30551161
On relèvera que l’hémicycle est vide!
Et OUI, oser dire et penser que l’Europe de bruxelles est une sorte de dictature c’est assez difficile! Et tous ses biens pensants qui nous toisent avec méprit, quand on ose emmètre quelques réserves sur le GRAND modèle imposé pas bruxelles! Idem pour cohn bendit, le 10 février au matin sur la TRS, qui nous a vertement menacés! Le revoir sur les barricades parisiennes de 68, ce jeune con de l’époque aurait traité le vieux con d’aujourd’hui de vieux réac de droite! Et l’imposant brélaz, sûr que pour lui les mots *régime très sévère* on au moins deux sens! On prend les peuples européens pour des enfants immatures! Le comble revient à bhl, comment peut on être de l’avis de cet imposteur? Pour ma part je ne vois que le suicide pour échapper à ce type d’alternative et mes moyens financier m’interdise de toute façon, les chemises Charvet à 350.- euros pièce!
Oui, bonne mise en garde! “Se mettre à la tâche”: vital!…on dirait que Boulez ns a composé la partition de ce vieux -nouveau?- monde… On fait ds l’atonal mais c’est touj. le même refrain. On nous efface du globe -physiquement ds les pays islamiques – spirituellement et culturellement en Occident. Le modèle sacro-saint de la République et de son slogan : Liberté-Egalité-Fraternité- n’était qu’1 vaste fumisterie : forcément comment se fier à 1 parole d’Homme! Bref, on évolue! (mais bon, au regard des milliers de siècles où les peuples n’ont fait que répéter l’image de la plante en se croyant éternel : en germe, croissant et multipliant puis périssant, c’est pas pire qu’hier ! (la décadence, comme la sénilité, ça ne s’achève pas en beauté). Les + gdes puissances sont auj. la Chine, la Russie, la Turquie etc… pendant qu’on se décompose : pas finaud. Bref le peuple y va de son karaoké : on ne peut pas danser là-dessus!? et l’Orchestre nous joue de la « Grânde Mûsique », celle qui a toujours mené le monde… Allez … refaisons une partition ! sans casser les pianos…essayons de nous accorder.