Le PLR Olivier Feller dans Le Temps.
"[...] Ce décalage entre les faits et la vision qu’on en présente est tout aussi flagrant au sein de l’Union européenne. Bruxelles et de nombreuses capitales européennes ont immédiatement réagi au vote suisse en présentant la libre circulation des personnes comme un principe inaliénable, non négociable. A les entendre, on avait l’impression qu’il s’agissait d’un dogme intouchable sous peine d’excommunication ou d’un théorème marxiste-léniniste ne souffrant pas la moindre discussion, sous peine de Sibérie.
Cette réaction, c’est la peur qui en est la cause profonde. La peur de la contagion [...]"
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Mais Vincent, la démocratie directe n’est pas un dogme intangible ………… si la majorité des votants le décide.
Si un parti décide de lancer une initiative pour demander la suppression de la démocratie directe et qu’une majorité de suisses l’accepte, cela en sera fini de la démocratie directe. Alors que l’UE sait très bien que si elle demandait aux citoyens européens si la libre circulation des personnes est la bonne solution, elle se prendrait une grande baffe car aucun pays européen n’accepterait un statu quo.
Intéressant article. Mais que dirait M. Feller si nos partenaires européens venaient nous dire qu’après tout, la démocratie directe “à la suisse” n’est qu’un principe, et non un dogme intangible, voire un “théorème marxiste-léniniste ne souffrant pas la moindre contradiction”, et donc que l’on pourrait prendre quelques libertés avec ? La “préférence nationale” inclue dans l’initiative, que les Suisses et Suissesses ont acceptée en votation le 9 février dernier, est-elle un “principe négociable”, ou une expression légitime de la population sur laquelle il est interdit de revenir ? La Commission européenne est la gardienne des traités conclus par les états-membres de l’Union et, à ce titre, elle fait son boulot. C’est tout, il n’y a pas d’anathème à lancer sur qui que ce soit, d’excommunication à prononcer contre quiconque, juste à assumer les conséquences de nos décisions et, par voie de conséquence, de nos actes. Point barre.