Infrarouge mardi soir 11 février. Partisans et adversaires de l’initiative UDC sur l’immigration massive sont en débat. Tout de suite, il est suggéré que si cette initiative a été acceptée, c’est parce qu’elle jouait sur l’émotion, pas la raison. Et l’émotion, nous disent les adversaires de cette initiative, est irrationnelle, irréelle, mauvaise, très mauvaise. La réalité, pour eux, c’est l’emploi, l’économie, les revenus. Et paf ! La discussion part sur l’économie comme si, à elle seule, elle contenait toute la réalité.
Un regard sur l’histoire montre que les hommes ne se sont jamais orientés uniquement selon des critères économiques ou rationnels. Décennie après décennie, siècle après siècle, ce sont surtout les émotions qui ont emporté peuples et individus dans telle ou telle direction, parfois bonne, parfois mauvaise. Si l’on veut être réaliste, il faut donc prendre les émotions en considération. Elles sont indissociables de la réalité.
De quelle émotion s’est-il agi lors de la votation du 9 février ? De ce qu’il est convenu d’appeler l’identitaire. Les Suisses ont senti que l’afflux d’étrangers menaçait quelque chose à quoi ils tenaient autant et peut-être plus qu'à leur emploi. Tenir à son identité, comme Alain Finkielkraut l’a montré dans un livre récent, ce n’est pas être xénophobe, antisémite ou raciste. Mais comme on pouvait s’y attendre, c’est de tous ces péchés qu’on accuse les Suisses. C’est ce qu’a fait un journaliste, Giuseppe Genna,* dans un article récent. On le sent tout heureux de pouvoir taper sur les Suisses en les accusant de nazisme pour pouvoir mieux mettre en évidence que lui n'est pas nazi, qu'il est pur et bon. Il parle d’Hitler pour se mettre en valeur et mieux taper sur les Suisses. Ce faisant il ressuscite Hitler. C'est à un processus semblable qu’on assiste avec l'athéisme : plus on nie Dieu, plus on le ressuscite. De même, plus on s’affirme antinazi, plus on ressuscite le nazisme. Cette règle vaut aussi pour les antiracistes. Plus ils s'affirment tels, plus ils ressuscitent le racisme. Au rythme où vont les choses nous ne sommes pas sortis des remugles de ce sordide jeu de rôle.
La question identitaire ouvre la porte d’une armoire où il y a tant de squelettes que personne ne veut l’aborder. Parler de nazisme à propos de l'initiative UDC relève du délire et contre le délire, impossible d'argumenter. De ce point de vue on peut comprendre que ce débat ait porté exclusivement sur des questions économiques. C'était moins dangereux. Comme l'a relevé Esther Mamarbachi, arbitre de ce débat, nombreux ont été ceux qui ont refusé son invitation à Infrarouge. Personne n'aime se faire traiter de monstre.
Comment se fait-il que nous ayons encore le nez dans ces remugles ? La réponse est simple. Les cicatrices des effroyables boucheries européennes de 1914 à 1945 sont loin d'être refermées et Bruxelles, Cohn-Bendit en tête, fait tout pour empêcher qu'elles se referment.
Jan Marejko, 12 février 2014
*Giuseppe Genna : « Svizzeri odiosi e inutili: hanno mostrato di nuovo il loro razzismo ». Mattinonline.
Et vous thobias, vous vous essayez aux basses attaques ad hominem pour masquer votre absence totale d’arguments?
Vous jouez très sournoisement sur l’émotionnel des gens.Article un brin soporifique mais je vous excuse vous n’êtes plus tout vert.D’ou certainement la peur de perdre votre patrimoine génétique comme l’on perd ses hormones mâles. A cela viens s’ajouter la difficulté de vous adapter à un monde qui change. Quant à nous, jeunes Suisses,nous avons confiance en notre avenir et au partage avec les autres de notre patrimoine génétique. On ne va rien nous voler.Quant à vous, désolé mais l’avenir professionnelle est derrière vous.Il serait donc bien de ne pas massacrer le futur de ceux qui paieront encore quelque temps votre retraite. Bonne retraite en Suisse ou sous des cieux plus chaleureux.