Roger Nodmann, conseiller national socialiste, dans Le Temps du jour, réitère à froid une réaction de son parti que l'on pouvait attribuer à l'émotion conséquente à la terrible "nouvelle".
Et bien non, alors que Carlo Sommaruga nous explique comment contourner la votation populaire, son compère lève un peu plus le voile sur la conception socialiste de démocratie. Si une décision ne leur convient pas, elle n'engage pas l'Etat, mais le seul représentant UDC dont ils tolèrent encore la présence au gouvernement. On ne compte plus le nombre de fois que le PS a menacé de quitter le gouvernement si les décisions démocratiques ne correspondaient pas à leurs désirs. Les commentaires sont partout les mêmes, si une votation est "réactionnaire", elle n'est plus "populaire", mais - on commence à connaître - "populiste". La démocratie ne saurait être en somme que "socialiste" pour qu'ils en tolèrent les effets. Imaginez les cris d'orfraie si, au lendemain de sa défaite, l'UDC avait déclaré que la décision populaire n'engageait que les 50% des citoyens qui avaient voté contre l'initiative.
Une chose paraît absolument essentielle ici. Alors que la coalition interpartis a perdu, que la majorité, au comble de son effort, a fait la démonstration qu'elle était - précisément - majoritaire, la Sainte-Alliance des bons, des gentils, des "ouverts" sur le monde, croit encore nécessaire d'inonder les médias de ses arguments de campagne, y ajoutant le fiel de son amertume à l'endroit de la plèbe ignarde des paysans non diplômés de l'Oberland et montant un four énorme sur la théorie du jeune pasteur socialiste Martin Grandjean, lequel, à force de manipulations graphiques, croit parvenir à démontrer que les régions comptant le plus d'étrangers sont celles qui ont le plus volontiers rejeté l'initiative. Outre le fait qu'une fois considérés les votes par districts ou communes, cette théorie ne se vérifie plus, la votation ne concernait pas les étrangers en général, mais les ressortissants européens, les étrangers blancs, propres sur eux, ceux que ces ignobles racistes de l'UDC devraient supporter le mieux.
Car le fond est bien là, que le vote de la majorité ait pu avoir le moindre fondement réfléchi ou raisonnable leur paraît impossible. En 1992 comme en 2014, un vote qui s'oppose à la visée internationaliste voulant qu'un gouvernement non élu, à Bruxelles, puisse disposer à loisir de notre territoire, ne peut avoir qu'une cause émotionnelle fondée sur le racisme. Voilà la réponse socialiste - réponse éminemment émotive au demeurant -, si vous n'êtes pas de notre avis, c'est que vous êtes soit l'esclave de vos passions, soit fou, soit intrinsèquement pervers et mauvais. Que les régions passablement épargnées par l'immigration massive, dont les habitants lisent les journaux, cherchent à se préserver du taux de criminalité des Pâquis, le socialisme n'y voit aucune cause rationnelle, mais un réflexe xénophobe gratuit fondé sur l'ignorance du plaisir de vivre dans un quartier infesté de dealers. Si la théorie Grandjean ne devait prouver qu'une seule chose, c'est qu'une population qui a cédé sur le principe, l'occupation de son territoire, revient rarement sur sa décision pour de simples questions de proportions. La distance ville-campagne, cette volonté pratique de la périphérie de ne pas se voir changée en banlieue française, a permis précisément à tout un pays de reprendre, de corriger, une décision qui lui faisait perdre le contrôle de la gestion de son territoire, car il ne s'agit que de cela. Si le parti socialiste ne peut pas le voir, tout en chantant qu'il faut prendre acte des motivations qui ont poussé le peuple suisse à une telle décision, c'est pour la seule raison que sa réflexion politique est fondée sur la soumission aux mots d'ordre, doublée d'une exclusion définitive, d'un rejet total, violent, sévère, inflexible en cas de désobéissance. Nous sommes face à une secte dont la croyance dépasse tout: le droit, les institutions, les ordres moral et légal et même la démocratie populaire.
Nous ne devons pas nous excuser d'avoir su convaincre, ni même d'avoir su réfléchir, en hommes libres, sur notre avenir. Nous ne devons pas plus tolérer cette avalanche de rage fondée sur le seul argument du rejet éventuel du géant européen. Que le plus fort ait les moyens de tabasser le plus faible au fond de la cour de récré ne saurait en rien constituer un argument valable. Dussions-nous mourir suite à cette votation, nous le ferions comme nous sommes nés, debout, arc-boutés pour défendre nos libertés, plutôt que de crever à genoux sous la botte de Dieu sait quel idéologie totalitaire. La richesse, le confort, tout cela n'a plus la moindre importance sans la liberté.
Nous ne devons plus supporter les leçons de morale de ces valets des grandes puissances supra-démocratiques, comme nous ne devons plus tolérer ces démonstrations de force de ceux qui ont été trop faibles pour l'emporter devant le peuple, et qui ne sont rendues possibles que par un inexplicable monopole médiatique bâti sur la confiscation des fonds publics et la concentration d'intérêts. Il est plus que temps que nos médias reflètent la réalité des urnes. Citoyens, le travail n'est pas fini !
Mon Dieu, mais à quoi sert Roger Nordmann ?? Se poser la question, c’est déjà y répondre.
Demande-t-on à ces infatués des comptes, des indemnités et des dommages-intérêts pour torts moraux et matériels concernant leur promotion éhontée et leur vote en faveur de Schengen, ce qui a entraîné moults cambriolages, aggressions, mises au chômage, pertes de bail, aggravation de la situation écologique ou nuisances diverses concernant la qualité de vie ?
J’ai jamais compris pourquoi ces gens n’avaient pas émigré en RDA à leur belle époque…
Les partis qui ont perdus et tous les médias montrent, dès le lendemain, qu’ils ne sont pas démocrates… nous sommes en danger de perdre notre démocratie. Couchepin, Calmy-Rey et tous les autres chefs de parti n’acceptent pas leur défaite, navrant ! …impensable. Vu les coûts de leur campagne… les médias, sans honte ni aucune déontologie ont pris une baffe à la mode Astérix… que la victoire est belle ! Et le Bürkhalter ça lui apprendra à avoir un peu de retenue, comme Président, lors de votations s’il veut le respect de tous les Suisses.
Bravo ! Suffit de jouer le rôle du prétendu prédateur, stigmatisé et ostracisé, alors que nous ne sommes en fait que des citoyens innocents, écoutant leur bon sens et leur conscience. Il y a de quoi être ébahi devant la monstruosité du montage émotionnel d’où sont issus les arguments des socialistes, en particulier. Il est temps d’aller chercher qu’elles sont leurs motivations profondes, car à vue de nez, elles transcendent leurs prétendus idéaux périmés pour s’arrimer à des intérêts internationaux beaucoup plus obscurs et douteux.