Zurich: glissements à droite même dans les villes

post_thumb_default

 

Photo Patrick Nouhailler

Dans la plus grande ville de Suisse, la majorité rose-rouge-verte installée en 1990 se maintient à l’exécutif (9 membres) comme au parlement communal (125). Mais à la municipalité, toujours présidée par la socialiste Corine Mauch, la démissionnaire verte Ruth Genner est remplacée par l’ancien modérateur de l’émission télévisée Arena et conseiller national Filippo Leutenegger, libéral-radical proche de l’UDC.

Au Conseil communal en revanche, les 38 socialistes et leurs alliés verts et membres de l’Alternative de gauche (AL) se retrouvent à 60 (+2) face à 49 représentants des partis bourgeois (22 UDC, 21 PLR et 6 PDC), avec 16 élus centristes (13 verts libéraux et 3 évangéliques) pour faire la balance. Deux formations gagnent chacune trois sièges: l’AL grâce à la visibilité que lui vaut depuis l’an dernier son nouveau municipal Richard Wolff, et le PLR, qui semble se ressaisir.

A Winterthour, dont la présidence est passée il y a quatre ans du PS au PDC, la majorité a cette fois basculé avec le retour d’un UDC à l’exécutif, après douze ans d’absence. Les bourgeois sont donc à nouveau quatre sur sept. En revanche, au parlement local (60 membres) se retrouve le même rapport de forces de 22 roses-rouges-verts contre 24 représentants des partis bourgeois, sans oublier 7 Verts libéraux, 7 élus divers, dont un membre du Parti Pirate. Dans une situation financière difficile depuis deux ans environ, la plus petite (103’000 habitants) des six grandes villes de Suisse entame une législature dans un climat politique plutôt pesant.

Trois autres villes du canton de Zurich viennent aussi de renouveler leurs autorités: Dietikon (24’200 habitants), Kloten (18’200 hab.) et Schlieren (16’700 hab.). Contrairement aux citoyens de la métropole et de Winterthour, ceux de ces trois villes ont, le même jour, approuvé l’initiative de l’UDC contre l’immigration massive, à des majorités comprises entre 53% et 60%, et conforté la majorité de droite dans leurs exécutifs et parlements respectifs.

A Dietikon, présidée par un libéral-radical, on compte tout juste un PS sur sept à l’exécutif et onze élus de gauche sur 36 au Conseil communal. A Kloten, située dans l’un des plus populistes-conservateurs districts du canton, le président reste UDC et la majorité demeure bourgeoise, tant à l’exécutif (cinq sur sept) qu’au parlement local (25 sur 32). Les roses-verts n’ont qu’à s’encourager. Situation à peine meilleure à Schlieren, avec un président de ville PS à la tête d’une municipalité à cinq bourgeois sur sept et avec un Conseil communal de 36 membres où les 27 élus bourgeois dominent largement.

Comme on le voit, le vote dit urbain est, d’abord, celui des grandes villes et métropoles (à l’échelle suisse s’entend bien). Les citadins des communes de moins de 30’000 habitants se comportent volontiers comme les résidents de bons gros villages.

 

Extrait de: Source et auteur

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.