Jean-Souhel Gowrié, porte-parole du collectif des Syriens de Suisse était hier à Montreux et rend compte des impressions de nos compatriotes d’origine syrienne. Interview.
Quelle opposition syrienne est-elle représentée ? Existe-t-elle encore seulement ? A-t-elle encore du monde, sur le terrain, en Syrie ? Quel usage en font les nations de l'"axe du bien", US, GB, France, Arabie saoudite, Qatar ?
Pour Jean-Souhel Gowrié la victoire du président syrien n'est plus qu'une question de semaines, le temps que devront prendre encore les islamistes d'Al-Nosra et consorts pour finir de s'entretuer. De fait, l'avancée de l'armée régulière syrienne pose jusqu'à la question de l'utilité réelle de cette conférence de paix. Symbole de cette résolution prochaine, passé sous silence en Occident, la réouverture de l'aéroport d'Alep sous contrôle gouvernemental.
Se pose aussi avec beaucoup d'intérêt la question de l'inexplicable positionnement de la France, qui semble avoir consenti énormément aux pays du Golfe pour perdre à jamais toute influence sur son ancien mandat.
"Je vais être définitif, je ne sais pas qui donne les ordres, mais je crois que la France est devenu un pays qui reçoit des ordres."
Les exactions de la "rébellion" ne peuvent pas être ignorés par les services de renseignement des puissances occidentales. Ainsi, il n'y a donc plus ni bien ni mal, ni juste ni faux, seulement l'intérêt cynique, cupide, au détriment de vies humaines.
En tant que Syrien de Suisse, Jean-Souhel Gowrié n'a pas vécu facilement l'attitude de la Suisse, quittant pour la première fois de son histoire moderne sa traditionnelle neutralité pour exiger que Bachar Al-Assad soit jugé par une cour pénale internationale, pas plus d'ailleurs qu'il n'a supporté le traitement biaisé réservé à la guerre par les médias d'Etat.
"Syrien de Suisse, Suisse syrien, je considère que mon pays c'est ici, même si mes racines sont là-bas, je suis né là-bas, mais mon pays c'est la Suisse, mes enfants sont nés ici, c'est plutôt attristant qu'autre chose. Je ne sais pas si c'est la colère, non, c'est la tristesse et, limite, la honte."
Jean-Souhel Gowrié, citoyen suisse, se sent comme un peu trahi.
Interview de Jean-Souhel Gowrié, lesObservateurs.ch, 23.01.2014
C’est cela Galileo, et vous êtes qui pour affirmer que Assad est un criminel de guerre ? Et pourquoi traduit devant un tribunal de guerre ? Aurait il fait quelque chose hors de son pays pour mériter ça ? Parce que dans son pays, la Syrie, il est crédité de plus de 70 % de soutien de ses citoyens… Et ce n’est pas moi qui le dit mais ses propres ennemis… Mais c’est surement grâce au lavage de cerveau des produits chimiques qu’il utilisent tous les jours sur ces mêmes citoyens…
“Selon le rapport de l’OTAN publié par le journal américain /World Tribune/, 70% des Syriens soutienne le régime en Syrie et le président al-Assad, 20% ont une position neutre et 10% seulement soutiennent l’opposition syrienne.”
Vous défendez un présumé criminel de guerre qui aura fort à faire à prouver son innocence lorsqu’il sera traduit devant un tribunal international! L’histoire montre qu’un jour ou l’autre les dictateurs qui ont du sang sur les mains doivent rendre des comptes! Alors ne vous réjouissez-vous pas trop vite, car la vérité finit toujours par triompher, que vous le vouliez ou non!