Après la dernière nuit du réveillon en France, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls avait signalé qu’en 2013 seulement 1.067 voitures avaient été brûlées contre 1193 en 2012 et il s’était félicité de cette baisse et avec un air très sérieux .
Chez nous en Suisse, avec le sourire et des propos sur le ton de la rigolade, le chef de la police judiciaire neuchâteloise, Olivier Guéniat se pose une question semblable à propos des incendies : « ça brûle plus ou ça brûle moins » ? Dans Le Matin du 16 janvier 2014.
Il a « regardé » et arrive au résultat suivant : en 2012 il y a eu 1183 incendies intentionnels dénoncés à la police mais il y en avait déjà 1513 en 1982 ; et « la part des jeunes incendiaires a nettement diminué ces 5 dernières années, passant de 52% des prévenus en 1009 (240 prévenus mineurs sur un total de 458) à 44% en 2012 (157 sur 354). Et de conclure : « Bref, contre toute attente, ça brule mois ».
Heureux sans doute de sa formule conclusive. Ceux qui ont été incendiés n’ont peut-être pas envie d’en rire ou d’en être satisfaits. Et si l’on partait d’un autre point de vue : que chaque incendie volontaire est un incendie de trop ? Ce pourrait même être l’état d’esprit de la police comme c'est sans doute celui des victimes.
Mais ici aussi pas un mot des victimes. Or quel désastre et souffrance pour chaque personne touchée par ces actes criminels.
Bref, les autorités policières retiennent surtout les baisses, malgré l'ampleur de ces désastres, des deux côtés de la frontière. A quand l’union des « ça brûle moins » ?
L'article de référence, ici
La nuit du réveillon en France, ce fut aussi trois morts, trois personnes “de souche” poignardées par des malfrats qui étaient certainement bretons …
C’est comme la courbe du chômage sous François Hollande. Moins elle augmente plus vite et plus elle diminue moins lentement.