Libre circulation: le sort de la Suisse interpelle jusqu’en Angleterre. Le leader écossais du parti indépendantiste britannique UKIP et candidat au Parlement européen, David Coburn, réagit à l’échéance prochaine de la démocratie helvétique, assure le peuple suisse de son soutien et dit sa conviction qu’il n’y aura pas de sanctions.
La libre circulation ne pose pas des problèmes qu'en Suisse, l'Angleterre aussi déchante, qui a vu déferler des hordes de travailleurs étrangers d'Europe de l'est par ferrys entiers. Déséqulibre auquel vient s'ajouter la pression exercée par les pays voisins, à commencer par la France, qui poussent leurs migrants à préférer les rives accueillantes d'Albion plutôt que de prendre racine. Tout le monde en souffre et personne ne fait rien. Reste qu'en Angleterre, la migration coûte plus chère, la faute à un système social trop large.
La crise le l'euro, on s'en doute, n'a rien arrangé, loin de là. Dumping, chômage, aveuglement et déni centriste, tout comme chez nous. David Coburn résume l'universalité de la situation en une phrase, la libre circulation:
"C'est bien pour les bourgeois."
La libre circulation était censée être un échange, David Coburn ne voit pas bien ce que les Anglais on pu gagner à la transaction... et le constat vaut pour la Suisse.
Pour l'Ecossais, les menaces de sanctions post exercice démocratique ne sont pas sérieuses. Aucun des membres de l'UE n'est prêt à une guerre économique, "c'est juste une excuse pour terrifier les gens."
A la façon de la Suisse, le Royaume-Uni à ses anti-européens de la dernière heure, un David Cameron aux abois à l'aube des prochaines élections. Sceptique, Coburn, à l'image de la population, préférera toujours l'original à son pastiche; UKIP s'attend à de bons résultats.
Anti-européen, le parti pour l'indépendance de la Grande-Bretagne n'en prend pas moins Bruxelles d'assaut:
"90% des lois britanniques sont créées par la Commission européenne et la bureaucratie, nous allons voir les gens là-bas pour comprendre exactement ce qu'ils font, parce que l'Europe, c'est une dictature, une dictature socialiste, une dictature bureaucratique pan-européenne.
Ils n'aiment pas les démocraties des parlements et veulent les détruire.
90% des lois ont été faites à Bruxelles par des gens qui n'ont pas été élus, pour moi, c'est une dictature. Nous avons perdu notre liberté.
Les Suisses, vous devez garder votre liberté. La Suisse, comme l'Angleterre, a toujours été démocratique, pour des siècles et des siècles, et nous voulons garder notre liberté comme les Suisses, le pays de Guillaume Tell. Nous sommes comme vous, un pays de liberté."
Loin d'être anti-fédéraliste, le Royaume-Uni a sa Confédération et ne compte pas s'en défaire, ni de sa vision de l'Etat d'ailleurs.
"Nous sommes libertaires, ici l'Etat est l'esclave des gens, dans les autres pays, les gens sont l'esclave de l'Etat, c'est l'inverse. Ce n'est pas l'Etat qui donne les libertés, c'est nous !"
Cette fraternité entre peuples épris de libertés empêchera l'Angleterre de s'aligner aux côtés de l'Union européenne pour une exécution punitive à l'encontre de la démocratie suisse, le candidat de l'UKIP en est convaincu.
Résolument démocrate, Coburn délivre un message simple, ne pas avoir peur d'être libre dans une démocratie.
"Nous supportons [to support, soutenir, nous soutenons, ndlr] les Suisses, absolument, sans question, le parti UKIP supporte les Suisses !"
M. Coburn, de langue maternelle anglaise, a bien voulu nous faire l'amabilité d'une interview en français, surmontant les embûches de la langue de Molière avec une dextérité qui mérite l'admiration patiente de nos auditeurs (son qualité téléphone cellulaire).
LesObservateurs.ch Interview de M. David Coburn, 14.01.2014
Oui, et également Merci à M. Coburn et à son collègue M. Farage qui présentent la seule opposition un tant soit peu sérieuse à l’impérialisme européen avec un courage rappelant les envolées lyriques, l’indépendance d’esprit et la vision prophétique « churchilliennes ». Le UKIP a compris que l’authentique Humanisme trouve sa source dans le respect du libre-arbitre et de la vérité et non pas dans une fausse compassion émotionnelle visant à dominer l’autre en le maintenant dans sa dépendance.
Merci “lesobservateurs” de diffuser cet Interview, puisse-t-il être entendu par les Suisses. Plus d’alignement sur Bruxelles, pas de juges étrangers en Suisses… Burkhalter ? …out !