Le titre du livre de Maud Fontenoy est ambigu. S’agit-il dans ce livre d’un ras-le-bol de la part des écolos ou d’un ras-le-bol à leur égard?Pour en avoir le coeur net, je l’ai donc lu. Et je ne suis pas sûr que l’ambiguïté ait été complètement levée pour autant. Car la réponse à cette question est: “Les deux, mon colonel!”
D'une part, l'auteur exprime son ras-le-bol de la part des vrais écolos, dont elle fait partie, cela va de soi, à l'encontre des 2% de climato-sceptiques qui remettent en cause le réchauffement climatique d'origine humaine, d'autre part elle dit son ras-le-bol à l'égard des écolos qui font de l'écologie politique au lieu de faire de l'écologie en politique:
"Ne laissons pas ce combat essentiel pour chacun d'entre nous être pris en otage, écartelé entre des visions extrémistes rétrogrades et un négationnisme suicidaire."
Il faut donc bien penser que le titre a un double sens et que ce jeu de mots voulu sert à renvoyer dos à dos des positions extrêmes.
Evidemment Maud Fontenoy est beaucoup plus crédible dans ses propos quand elle dénonce, par exemple, la pollution du Grand Bleu, qu'elle a sillonné à la rame, ou à la voile à contre-courant:
"Six millions de tonnes de déchets sont rejetés à la mer partout à travers le monde. Produits chimiques toxiques, polystyrènes, bouteilles, objets flottants non identifiés, hydrocarbures, etc. Des milliards de détritus qui jonchent le fond des océans et traînent désespérément en surface dans l'attente d'une bonne âme pour les ramasser."
Cette adepte de la religion du réchauffement climatique d'origine humaine prétend donc que ceux qui n'adhèrent pas à sa foi sont des négationnistes ultra-minoritaires, 2% contre 98% de vrais scientifiques... comme l'affirme également un certain Barack Obama...
Cette charmante personne, qui a certainement prouvé qu'elle avait de grandes qualités de navigatrice, semble ne pas savoir que depuis quinze ans la température moyenne à la surface de la Terre n'augmente plus, en dépit de l'augmentation de la teneur en CO2 et en gaz à effet de serre dans l'atmosphère, après une légère augmentation, il est vrai, dans les trente dernières années du XXe siècle.
Mais, au fait, que signifie une moyenne scientifiquement? Rien. C'est un indicateur, manipulable à souhait. Quand je fais, caricaturalement, la moyenne entre la température de New-York qui était hier de - 18°C et celle de Biarritz qui était le même jour de 18°C, je trouve 0°C, ce qui ne m'apprend rien du tout sur le climat hivernal dans l'hémisphère nord.
Un récent sondage au sein des météorologistes américains montre que 48% d'entre eux ne pensent pas qu'on assiste à un changement climatique d'origine humaine... Les fervents du réchauffement climatique sont donc en réalité faiblement majoritaires dans cette honorable compagnie... On est très loin du consensus sur lequel l'auteur s'appuie.
Maud Fontenoy est convaincue des bienfaits et de la rentabilité de l'agriculture bio et rejette toute contamination par les OGM. Soit. Mais, d'un autre côté, elle dit qu'"investir dans la recherche est indispensable"... Dans son esprit scientifique, il y a donc recherche et recherche. Et toutes les voies de recherche ne sont donc pas pénétrables et à pénétrer...
Comment voit-elle la transition énergétique? Sans doute pour se conformer à son image, qui la situe à égale distance entre des extrêmes, elle ose dire très clairement:
"La solution du nucléaire n'est pas à rejeter."
On ne lui donnera donc pas tort quand, avec beaucoup de bon sens, elle dit que toutes les solutions doivent être explorées et qu'il faut réconcilier écologie et économie:
"La construction d'éoliennes, de panneaux solaires, le reboisement, la fabrication de voitures électriques, le développement de nouvelles techniques d'irrigation, la gestion du recyclage, la création de produits durables, la construction du bâtiment du futur... Tout cela va créer de nouvelles industries autant que de nouveaux emplois."
Que préconise-t-elle cependant pour aboutir à cette réconciliation? Des mesures étatiques nationales et supranationales, essentiellement, énoncées à la fin de chacun des dix chapitres du livre.
Florilège:
"Créer une banque de la transition écologique."
"Nous devons mettre en place de nouveaux accords internationaux fixant des cadres environnementaux clairs avec des incitations mais aussi des sanctions, tout en tenant compte des capacités moindres des pays en voie de développement."
"Instaurer une fiscalité verte efficace qui permettra, pour encourager le changement, de taxer les produits polluants."
"Réduire les subventions aux activités néfastes à l'environnement."
"Adopter au niveau mondial un ambitieux plan d'éducation à l'environnement, des enfants comme des grands."
"Aider au développement des véhicules électriques et des aménagements nécessaires à leur utilisation."
Il n'est question que d'interventions, de crédits ciblés, d'aides, d'incitations, de sanctions, de taxes, de plans etc.
Qui déciderait de tout ça? Maud Fontenoy y répond par une autre question qui ne surprendra personne:
"Et si la solution au niveau mondial était la création d'une grande agence internationale, d'une Organisation mondiale de l'environnement?"
Tentation mondialiste quand tu nous tiens...
Et si, au lieu de privilégier ces solutions qui ne marchent pas, et ne marcheront jamais, on laissait les acteurs économiques explorer eux-mêmes des solutions écologiques, en abandonnant les mauvaises pour adopter les bonnes, au bout d'un processus de découverte qui a fait ses preuves et que d'aucuns appellent marché... à la faveur d'un renouvellement des droits de propriété qui les responsabiliseraient?
Le blog de Francis Richard, 9 janvier 2014
Ras-le-bol des écolos - Pour que l'écologie rime ave économie, Maud Fontenoy, 240 pages,Plon
Je n’ai pas lu le livre de M Fontenoy, mais il est incontestable que la température globale s’est réchauffée ce dernier siècle. Le recul des glaciers en est une des preuves. En revanche, je conteste le dogme du “la faute à l’homme”, car le fait est qu’on n’en sait rien. Nos observations scientifiques sur le climat ne durent même pas depuis 2 siècles…insignifiant comparé à l’age de notre planète ! Il est également avéré que rien que ces 1000 dernières années la température globale a saubie de grandes fluctuations, sans que l’homme y soit pour quelque chose. En bref, il y a plus de chance que nous soyons dans un de ces cycles de fluctuations naturelles (qui semble par ailleurs terminé ces 15 dernières années) que dans un scénario d’une hausse des températures due aux activités humaines. D’autre part, les écolos politiques nous ont habitué à leurs cris au loup, sans suite avérée. Ne nous en t’ils pas bassiné et culpabilisé avec leurs histoires de pluies acides qui allait surement éradiquer les forêts de l’hémisphère nord, de trous dans la couche d’ozone qui allaient nous faire griller comme de poulets, j’en passe et des meilleures ? Balivernes que tout cela, comme le temps et la réalité l’ont démontré. Les verts ne sont pas différents de ceux qu’ils accusent de jouer sur la peur des étrangers. Eux, jouent sur la peur des gens ont les culpabilisants et leur peignant des scénarios apocalyptiques. Pendant ce temps, ils s’assurent des gros budgets de recherches (souvent inutiles), des postes dans l’administration et politiques, vendent des bouquins, etc. Bref : cela leur permet de lancer leur propre écolo-business en surfant sur la crainte du brave peuple.
Néanmoins; ils soulèvent parfois de vrais et graves problèmes, à l’instar du “continent en plastique” qui menace sérieusement les océans, mais comme ils sont impuissants face aux réels défis et danger, que font certains d’entre eux ? Hop, on réintroduit des animaux dont la faune et l’humain se passent très bien depuis plus d’un siècle (lynx, loup..), et on fait croire au brave peuple qu’on vient de sauver ainsi la biodiversité. Et comme la grande majorité des écolos vivent dans les grandes villes (avant de prendre leur retraite dans les cantons alpins et ainsi contribuer au mitage du territoire qu’ils prétendent protéger…) tant pis pour ceux qui doivent vivre réellement avec ces animaux…Quelle fumisterie !
il leur manque quelque chose de fondamentale à ces écolos,le coté pratique en toutes choses qui a toujours été gain de temps et d’argent .A force de contrôles ,barrière d’interdits ils se jettent eux mêmes la première pierre . Il s seront les premiers à souffrir de tocs fameuses manies dont on ne peut plus se débarrasser et qui elles ne se recyclent pas
C’est vrai que Maud Fontenoy paraît manquer de lucidité sur la réalité du réchauffement climatique et fait trop confiance au catastrophisme officiel de l’écologie politique et du GIEC. Par contre j’ai trouvé plutôt remarquable son chapitre sur l’énergie. Sa synthèse montre qu’elle comprend beaucoup, à se demander où elle a trouvé le temps, encore jeune et avec tellement d’autres occupations, d’en savoir autant. Elle sait, et elle ose le dire, qu’il vaut mieux utiliser le nucléaire en prenant les précautions que le rejeter. Elle indique que le charbon, le pétrole et le gaz naturel font (beaucoup) plus de victimes à quantité d’énergie produite égale que le nucléaire. Elle cite même pour cela les travaux de l’institut suisse Paul Scherrer. Cet institut de recherche énergétique est affilié à nos EPF: Madame Leuthard évite soigneusement d’utiliser certains rapports, parce qu’ils montrent que sa politique énergétique est anti-scientifique. Merci de nous rendre attentif à son livre, il mérite lecture.