Extrait:
Israël vient de lancer un premier programme de trois ans, ambitieux et réaliste, pour le « sauvetage » de 42 000 juifs de France.
Lorsqu’on pense juif français et émigration, on pense immédiatement Israël. La réalité est différente. Des dizaines de milliers de Juifs ont déjà quitté la patrie des droits de l’homme. Mais ils sont partis principalement (dans l’ordre) pour le Canada, pour Londres, pour les Etats Unis, et enfin pour Israël (environ 3 000 par an, plus que des Etats Unis où la communauté est vingt fois plus importante).
On n’imagine pas que les juifs français allaient laisser leurs enfants se faire tirer comme des lapins par les néo-nazis de l’islam, ces chances pour la France, n’est ce pas ?
Et une profonde lame de fond, une irritation montante, a gagné la communauté juive depuis des années en raison du traitement systématiquement biaisé du conflit arabo-israélien par les médias français. Les Juifs, dont le cœur bat pour Israël, et qui sont habités d’un humanisme multi millénaire, ne se sont pas uniquement sentis traités comme des chiens par les journalistes, ils ont aussi et surtout réagi comme tout être humain face à la désinformation et au mensonge : par le dégoût que la liberté d’expression dans les médias soit réservée aux pro-palestiniens.
Puis il y a eu la violence de l’antisémitisme. Les agressions antisémites, de plus en plus nombreuses, toutes commises sans exception par des jeunes musulmans et des noirs d’origine africaine bénéficiant d’une insupportable mansuétude de la justice, ont culminé avec les abominations du jihadiste Mohammed Merah, se sont poursuivies avec le traitement ordurier des médias qui ont médiatisé la vie du criminel, sa famille, son enfance, ont fait disparaître le mobile des crimes : l’islam, et se sont terminées par les promesses si visiblement creuses du gouvernement.
Enfin, les jeunes juifs à l’esprit entrepreneur et créatif, les bâtisseurs qui ne se voient pas fonctionnaires d’une administration, ont trouvé à la sortie des études un tissu économique en lambeaux, un gouvernement qui n’aime pas les riches, qui punit ceux qui réussissent, et une société jalouse qui ne leur permet pas de jouir ouvertement du fruit de leur succès. « Vivons heureux vivons cachés » ne correspond plus au siècle.
Cet article vous a intéressé ? Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir les nouveaux articles de Dreuz, une fois par jour en fin d’après-midi.
Le gouvernement israélien a déterminé que pour faire venir les juifs français en Israël, il devait répondre à leurs demandes principales : l’emploi, le logement, et la qualité de l’éducation. Les juifs français, à l’instar de la population, habitués à être pris en charge par un Etat maman, ont une kit de survie moins complet que celui des émigrants en Israël venant d’autres pays.
Et comme l’économie d’Israël se porte bien depuis des années (alors que la manne des gisements de gaz commencent à peine à produire de sa richesse) le gouvernement a pu trouver les moyens de financer l’ambitieux programme.
Ainsi, Israël va reconnaitre l’équivalence des diplômes médicaux et des métiers comptables, et assister les patrons qui le souhaitent à transférer leurs entreprises en Israël.
Et les juifs français vont se voir garantir une place dans les meilleures écoles.
La stratégie est de créer une fenêtre d’opportunité de 3 ans pour les juifs de France par un message clair : venez en Israël maintenant que les conditions sont bonnes, car nous ne pourrons pas forcément vous garantir ces conditions dans le futur. 6 000 juifs sont attendus en 2014, 12 000 en 2015, et 24 000 en 2016.
Soit 42 000 français juifs que la France a trouvé plus astucieux de remplacer par 600 000 arabo-musulmans. Et puisque la décision a été prise par les brillantes élites, ne doutons pas de sa pertinence. Chacun voit midi à sa porte.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Et vous, qu'en pensez vous ?