Olivier Delacrétaz dans la Ligue vaudoise.
"Nous devons parfois nous prononcer sur des initiatives dont nous approuvons le fond, mais dont le texte est imprécis, ambigu, facilement contournable par un législateur un peu retors, lourd de dommages collatéraux ou promis à l’échec.
[...] Le texte tient dans un court alinéa 3 ajouté à l’article 117 de la Constitution fédérale: «Sous réserve de rares exceptions concernant la mère, l’interruption de grossesse et la réduction embryonnaire1 ne sont pas couvertes par l’assurance obligatoire.»
Quelles sont ces «rares exceptions concernant la mère»? Le Journal de l’initiative, distribué ces-jours-ci à tous les ménages, mentionne le viol et l’«urgence médicale». Rappelons qu’un article constitutionnel ne s’applique pas directement. Il y faut une loi. Comment le législateur interprétera- t-il la notion d’«urgence médicale»?
[...] On objecte aussi que l’embryon n’est qu’un humain en devenir. Soit, mais pour devenir, il faut quand même être, au moins un petit peu. Il faut un sujet existant qui devienne. Pour incomplet qu’il soit quant à son développement, l’embryon est d’ores et déjà composé d’un corps périssable et d’une âme ouverte à l’immortalité.
Son humanité ne connaît pas d’«exception», même «rare». Elle est un fait indépendant des conditions dans lesquelles il a été engendré, des «urgences médicales» et des inconvénients qu’il présente pour celle qui le porte et la famille qui l’accueille. Contre cette réalité, le vote le plus massivement démocratique ne peut rien."

“On objecte aussi que l’embryon n’est qu’un humain en devenir…” Même Gautier, médecin, prétendait , pour l’occasion, ignorer quand un agglomérat de cellules devenait humain; tout de suite à la conception, semble-t-il sinon on parlerait d’animal…
“Les jeunes filles ont tendance à penser que l’avortement est un moyen de contraception!…” Hé! oui c’est avec ce genre de paralogisme que Veil a fait passer sa loi, tellement le concept avait été matraqué dans tous les milieux; et les socialistes ont suivi par pur électoralisme; ça n’a pas fait réélire Giscard, ça ne portera pas Veil au Panthéon; c’est une tache sur la démocratie et une béance dans notre civilisation judéo-chrétienne.
D’ailleurs il en est qui sont CONTRE L’AVORTEMENT ET POUR LA GPA…”; à y regarder de près ce sont deux facettes de la sauvegarde d’une société qui tient à sa survie et qui veut ce qu’elle veut: pas de contradiction. Tandis que Voter la GPA tout en favorisant l’avortement donne une impression contradictoire d’une société agitée seulement par ses aises, habitée de ses facilités, vouée au pur hédonisme raz les pâquerettes. La position d’une Marine est moralement cohérente, ce que n’est pas la délirante société voulue par les petits nains de Hollande.