Pascal Décaillet dans La Tribune.
"[...] Cette fois, le contexte est différent : après avoir accepté la libre circulation des personnes, en 2000, les Suisses y demeurent sans doute favorables, mais assurément ne veulent plus en entendre parler comme d’un dogme, un mythe intouchable, une Arche sainte, inattaquable. Ils veulent des correctifs, des mesures d’accompagnement, un contrôle beaucoup plus sévère du marché du travail. Et ils en ont un peu assez de la déification des exportations comme seuls paramètres devant être pris en compte."
[...] A partir de là, je m’adresse à la droite PLR, lectrice de ce journal. Vous entendez être le parti de l’économie, soit. Vous êtes favorables à la libre circulation, que vous considérez comme un facteur de prospérité. Mais en même temps, vous êtes citoyennes et citoyens, sans doute comme moi parents, et vous vous sentez responsables de la Suisse que vous léguerez à vos enfants. Voulez-vous que notre pays, d’ici vingt ou trente ans, se mettre à ployer sous la pléthore, pulvériser sur le Plateau les records de densité, étouffer dans l’immobilité des transports ? Et notre paysage, l’un des plus beaux qui soient, partie prenante de notre imaginaire, de notre rapport affectif à la Suisse, n’avons-nous pas le devoir d’en conserver le magique équilibre ? A cet égard, l’initiative dite « Ecopop », sur laquelle nous reviendrons, pourrait bien, à l’instar de celles de Franz Weber ou de la Protection des Alpes, réserver des surprises aux bobos citadins."
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Et vous, qu'en pensez vous ?