Le déséquilibre avec lequel l’immense majorité des médias traitent de l’initiative de l’UDC “Contre l’immigration de masse”, qui sera soumise au souverain de ce pays le 9 février 2014, est hallucinant. Parole donnée beaucoup plus aux opposants, diabolisation du texte, partisans traités de “xénophobes” (alors qu’ils ne demandent qu’une régulation des flux migratoires, laquelle n’implique nul jugement de valeur sur le “migrant”).
Mais Maurer, président de la Confédération populaire et apprécié, le “service public” veut sa peau. Histoire de plaire au big boss de la SSR, l’euroturbo Roger de Weck, qui a fait de l’UDC sa bête noire, et considère comme une croisade personnelle le combat contre la bête immonde.
A la RSR, toute la journée du samedi 23 novembre , on a épié Ueli Maurer, à l'Assemblée générale des délégués de son parti, dans l'extatique attente d'un "dérapage" de sa part, mot répété dans le journal de 12.30h et ce soir dans Forum. "Dérapage": les mêmes présentateurs eussent-ils usé de ce vocable s'il s'était agi d'une Simonetta Sommaruga ou d'un Alain Berset, deux ministres également confrontés à des dilemmes entre collégialité au sein du Conseil fédéral et allégeance à leur parti ? "Dérapage", personne n'a songé à utiliser ce mot, au début des années 1970, lorsque le conseiller fédéral PDC Kurt Furgler s'est désolidarisé du gouvernement, pour raisons de consciences, dans l'affaire de la solution des délais.
Mais Maurer, président de la Confédération populaire et apprécié, le "service public" veut sa peau. Histoire de plaire au big boss de la SSR, l'euroturbo Roger de Weck, qui a fait de l'UDC sa bête noire, et considère comme une croisade personnelle le combat contre la bête immonde.
Dans le cas de cette initiative, pas un jour où, par petites touches ou perfides glissements, l'ensemble des acteurs de la SSR ne laissent perler leur haine de l'UDC, leur absolu rejet de cette initiative, lorsqu'il n'en insultent pas les partisans.
Le 9 février pourtant, le résultat pourrait nous surprendre. Et le texte pourrait bien passer. Parce que le peuple suisse, lorsqu'il vote, fait parfaitement la part des choses entre la propagande et la réalité. Il sait qu'il aura à se prononcer sur une question de régulation des flux migratoires. Qu'il ne s'est jamais agi de fermer les frontières. Que tous les pays du monde, à commencer par nos chers voisins, tentent de contrôler l'immigration. Il sait aussi, le peuple suisse, se méfier, comme de la peste, de ces ouragans d'unanimité, où l'immense majorité des chroniqueurs disent la même chose, en l'espèce pour taxer de "xénophobes" les partisans du oui, ce qui est un abus de langage, une dérive sémantique, un procédé primaire de dénigrement de l'avis d'un citoyen avec lequel on n'est pas d'accord. Le 9 févier 2014, en toute sérénité, le peuple de ce pays tranchera. Et nous verrons bien.
Pascal Décaillet, Sur le vif - Samedi 23.11.13
Ne serait-ce pas le rôle de l’Etat de contrôler la presse, voire d’introduire une forme de censure pour éviter la main-mise de la gauche sur l’information ?
On sait déjà le traitement qui sera réservé à cette initiative si par malheur (pour les gauchistes) elle devait être acceptée par le peuple : elle sera déclarée inapplicable au regard des conventions internationales et le Conseil Fédéral fera tout ce qui est en son pouvoir pour en atténuer la portée. Vive la démocratie !
Ce dénigrement d’une partie considérable des électeurs et d’un parti légitime est malsain et intolérable. Les médias font exactement ce qu’il condamnent: chez les autres : ils dénigrent une partie de la population en fonction de son opinion et lui attribuent de mauvais intention. Si ce n’est pas du racisme, ça lui ressemble tout de même.