La BBC a récemment interviewé Armand d’Angour, professeur à l’Université d’Oxford, archéologue de la musique, et qui s’est récemment embarqué dans un drôle de projet financé par la British Academy: ressusciter la musique de la Grèce antique.
Le cas sur lequel s’appuie Armand d’Angour est celui de l’épitaphe de Seikilos. Retrouvé près d’Ephèse, en Turquie, en 1883, il se trouve aujourd’hui au Musée national du Danemark, à Copenhague. C’est la plus ancienne composition musicale complète jamais trouvée, une chanson grecque qui remonte aux environs du premier siècle avant notre ère. Ce qui le rend unique c’est qu’il représente une partition dans son entier.
En effet, il existe des partitions plus anciennes – certaines retrouvées sur des tablettes cunéiformes remontent au XVIIIe siècle avant JC – mais ce ne sont que des fragments. Le brève épitaphe, lui, nous offre paroles et musique dans leur intégralité. Il fut retrouvé sur une tombe dans la province turque de Aydin, au côté de la phrase suivante : "La pierre que je suis est une image, Seikilos me place ici, signe immortel d’un souvenir éternel." Et sur la pierre, non pas une image, mais le texte de la chanson, et sa mélodie :
“Tant que tu vis, brille !
Ne t'afflige absolument de rien !
La vie ne dure guère.
Le temps exige son tribut.”
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