Depuis que de premiers sondages ont laissé entendre que l’initiative qui vise à permettre aux parents qui gardent eux-mêmes leurs enfants à la maison de profiter eux aussi d'une défiscalisation, pourrait être acceptée ( plus de 60 % de OUI, il a quelques jours), c’est l’affolement, du moins pour certains et surtout pour certaines.
La direction du PDC, qui a toujours voulu être le parti de la famille, avait annoncé vouloir soutenir l’initiative, bien qu’étant issue de l’UDC.
Mais les choses ont pris une toute autre tournure depuis ce week-end. Les médias ont même parlé d’une « guerre des sexes », certaines femmes du PDC ayant mené une campagne nuit et jour et ayant réussi à faire basculer le PDC dans le camp du NON lors du dernier congrès de ce parti. Lucrezia Meier-Schatz (PDC/SG) n’arrivait pas à « enlever son sourire aux lèvres » : « Il y a eu beaucoup de boulot en coulisse, confie-t-elle au Matin Dimanche, 27 octobre 2013. D’autres responsables femmes du PDC sont elles aussi fières de leur « coup ».Ne parlons pas de certaines autres femmes du PLR qui pressaient ces derniers jours le PSS de les rejoindre dans la campagne du NON.
On en revient toujours au même constat : l’argument économique et financier est au centre de la campagne. Et, bien sûr, nombreux sont ceux qui ne peuvent accepter que l’UDC soit à l’origine de cette initiative : « stop à la politique des coucous qui viennent faire leurs petits dans le nid des autres ». Comme si le thème de la famille était le monopole d’un seul parti.
Or, faut-il le rappeler, la famille est et reste un pilier essentiel de notre société, de notre civilisation ; elle n’est pas qu’une entité économique.
Ensuite, beaucoup ne semblent pas percevoir que, plus généralement, un profond changement est en cours au niveau des valeurs, en ce sens que certaines valeurs fondamentales, dites traditionnelles, en fait constitutives, malgré certaines transformations en cours, reviennent à la surface et sont partagées même par une partie non négligeable de la jeunesse, jeunes qui ne veulent plus entendre parler du laxisme généralisé et de l’abandon moral en cours depuis plusieurs décennies.
La volonté de certains parents de garder eux-mêmes les enfants à la maison, et de lutter contre une éducation qui laisse à désirer, n’est pas l’apanage de riches et de privilégiés. Même des familles modestes ont une telle volonté et s’inscrivent dans ce courant qui revient à cultiver une façon de vivre et des valeurs qui leur semblent toujours essentielles, et encore plus pour l’avenir de leurs enfants.
Oui, il existe en ce moment des conceptions différentes, voire radicalement opposées des valeurs, de la famille et des enfants. Ce qui est inacceptable c’est le dénigrement du modèle plus traditionnel par ceux, par exemple, qui vont jusqu’à faire faire leurs enfants par des mères porteuses de pays dans la misère. Cette tendance va dans le même sens que la relativisation complète de la cellule familiale traditionnelle, avec, en prime, les revendications des « LGTB » (lesbiennes, gays, transsexuels, bisexuels…) et autres mariages pour tous. Vider la famille de sa substance tout en la revendiquant et en la vidant de son contenu premier. Cela au moyen de discours et d’actes souvent dénigrants, et parfois d’une violence intolérable. Ces minorités agissantes ont en plus le soutien des médias et obtiennent ainsi une place qui n’a rien à voir avec leur importance réelle.
Il s’agit donc bien d’un combat pour les valeurs et non d’une lutte économique et financière et la France socialiste devrait suffire à nous faire comprendre qu’il s’agit d’un projet idéologique visant à changer l’homme et notre civilisation, et cela par la force de lois imposées, sans consultation populaire aucune. Au nom de « l’égalité » et de la « solidarité », c’est en réalité une société socialiste que l’on cherche à nous imposer.
Chaque famille ou parent peut choisir son modèle, mais imposer certains modèles, et en plus par la force, n’est pas acceptable et, plus grave, conduit dans des voies que certains zélateurs inconscients ne veulent pas voir.
Les médias. C’est de côté-là que l’on a pu lire les propos les plus révoltants et scandaleux ces derniers jours, sans pour autant mettre tous les médias dans le même sac. En Suisse romande il n’y a qu’un seul journal le dimanche et on pourrait s’attendre à avoir, au moins, une pluralité de visions représentées. Mais lorsque la rédactrice en chef du journal en question se lance dans une diatribe que l’on ne trouve même pas parmi les minorités les plus agitées, arrogantes et diffamantes de notre grand pays voisin, l’inacceptable est atteint. Profite-t-elle du fait qu’il n’y a pas d’autre journal du dimanche pour nous asséner avec d’autant plus de force et de mépris ses convictions personnelles en guise d’éditorial ! Il faut espérer que les protestations ne tarderont pas.
Suis-je en train d’exagérer ? Ou de faire preuve d’un conservatisme inguérissable ? Comme déjà dit, aucune invective, aucune insulte, aucune bassesse, même les pires dont certains sont capables, ne m’affectera, surtout venant de là.
D’après Ariane Dayer, la campagne « vire à la foire d’empoigne la plus ringarde que l’on puisse imaginer ». Nous serions en présence de « dérapages joliment pétainistes ». Vous avez bien lu, les partisans de la famille avec enfants à la maison seraient des émules du maréchal Pétain ! Si vous ne le croyez pas, elle insiste et poursuit son dénigrement de cette dernière forme de famille. Le «texte de l’UDC… qui encourage les femmes à rester à la maison et s’accompagne d’un ravissant dessin : un papa, une maman, deux enfants, un chien et un ballon rouge à crois blanche. Maréchal, nous voilà ».
Les lecteurs trouvent-ils là le niveau d’un éditorial auquel ils s’attendent de la part d’un(e) red en cheffe censé être lu par tous le dimanche ?
Ou devons-nous déjà subir les discours de journalistes singeant ou assumant les propos des sectes minoritaires LGTB et apparentées de notre pays voisin? On savait déjà que la très grande majorité des journalistes étaient de gauche, selon des études effectuées par les journalistes eux-mêmes. L’étude du manque de représentativité des journalistes doit-elle être poursuivie selon de nouveaux critères. Si cette non-représentativité devait s’étendre à de nouveaux critères, le fameux fossé ne pourrait que s’approfondir et l’image des médias en souffrir encore davantage, puisque le pluralisme est censé être un trait général de notre démocratie.
Uli Windisch, 28 octobre 2013
La “mère” ???? Hummm, pas sûr ! OK, techniquement et scientifiquement cela est peut-être possible, mais faudra attendre encore qqs “progrès” de la législation et de la société ! Et pour obtenir ces “progrès”, quoi de plus pratique que le poste de journaliste, voire de réd en chef ? Décidément, beaucoup de “journaleux” n’embrassent pas ce métier afin d’informer objectivement le publique sur les faits de l’actualité, mais plutôt pour faire avancer leurs propres agendas politiques et/ou philosophiques…surtout de gauche ! Et ça commence sérieusement à se voir…
“La Fête des Mères” c’est aussi une invention de Pétain. Qu’en pense donc la mère Dayer ?
Bravo et merci à vous Mr Windisch. Les commentaires de la red en chef du matin dimanche, n’ont rien d’étonnant. Elle reste fidèle à elle même (…!) Ce qui l’est beaucoup plus, c’est le pouvoir de propagande dont les gauchistes, les angéliques politiquement corrects et les groupes ultra-minoritaires bénéficient actuellement. Il faut leur rendre ce qui leur revient : ils ont bien réussi à s’infiltrer dans les médias et à en prendre le contrôle, ce qui leur permet d’influencer la société et l’opinion public en fonction de leurs intérêts et convictions (ceci s’applique du reste et dans une large mesure également à l’instruction publique, le Valais faisant exception en la matière…). Heureusement que des sites tels que le votre existent….
Défendre la famille , c’est du pétainisme…. et écouter du Wagner ce doit être du nazisme…
Cette péronnelle m’exaspère à un point !
Brillante analyse et pathétique traitement de la ref en chef du matin dimanche.