L’Hebdo reprend une interview du Spiegel. Florilège.
"[...] L'Occident a toujours un temps de retard. Quand nous parlions de manifestations violentes, vous parliez de «manifestants pacifiques». Quand nous parlions d'extrémistes, ils étaient pour vous «quelques militants». Quand vous avez parlé d'extrémistes, nous désignions déjà al-Qaida. Puis vous avez évoqué quelques terroristes, tandis que nous parlions déjà d'une majorité. Aujourd'hui, vous admettez un rapport 50:50.
- (Spiegel) Se peut-il qu'à l'Ouest nous hésitions tant à croire à vos estimations parce que la confiance manque? Pourquoi manque-t- elle?
Je suppose que l'Occident se fie à al-Qaida plus qu'à moi.
- C'est absurde.
Sans doute, mais le fait est qu'au cours des dix dernières années, toutes les décisions prises en Occident ont renforcé al-Qaida. Et c'est pourquoi nous avons al-Qaida chez nous, avec des combattants venus de 80 pays.
[...] Nous sommes transparents, vos experts peuvent se rendre partout. Ils recevront de nous toutes les données, ils les vérifieront et jugeront de notre crédibilité. Jusqu'ici, nous nous sommes tenus à tous les accords. J'ajouterai une chose: des Européens commencent à débarquer chez nous et nous disent qu'ils partagent notre description de la situation, nos analyses, nos soucis. Mais ils ne peuvent pas encore le crier sur les toits.
[...] Nous devons d'abord nous débarrasser des terroristes et de cette idéologie de la cmauté qui s'est déjà infiltrée dans quelques parties de la Syrie. Il n'est pas possible qu'un gamin de 8 ans coupe la tête de quelqu'un et que d'autres enfants regardent en jubilant comme s'ils étaient au match de football. Cela s'est bel et bien produit au nord et il sera plus ardu de se libérer de cet endoctrinement que des armes chimiques. Ce que nous avons vécu comme atrocités est indicible. Pensez seulement à l'évêque à qui ils ont tranché la gorge avec un couteau."
Après cela, Alain Jeannet signera un édito intitulé "Et si Bachar avait raison ?"; ils en auront mis du temps, la légèreté de ce milieu est effroyable...
Source l'Hebdo
Intéressant. Cependant et avec un clin d’oeil, faut-il que M. El-Assad méconnaisse les médias occidentaux pour s’imaginer les émouvoir en évoquant le sort funeste connu par un évêque…
La Terreur comme le terrorisme sous ses formes variées ne sont-ils pas les raisons d’être des systèmes révolutionnaires ?
Dès lors peut-on s’étonner que de tels systèmes qui se réclament de l’imposture des osbcures “Lumières” soutiennent cyniquement le terrorisme ? d’autant qu’il y a toujours derrière la guerre de juteuses affaires à réaliser qui pourraient ici ,de surcroît, camoufler peu ou prou notre misère. Quant au malheureux Evêque , les cuistres vous répondront que c’est sûrement un “point de détail”, sans risquer, cette fois-ci d’émouvoir les blanches colombes du monde.