Thierry Mandon, député de l'Essonne et porte-parole du PS, assure que le résultat de la cantonale de Brignoles est "un échec à analyser".
Le Front National est "non seulement un parti d'extrême droite" mais même un "parti national fasciste", a affirmé mardi 8 octobre l'un des porte-parole des députés socialistes, Thierry Mandon.
"Le FN est-il ou pas un parti d'extrême droite? Non seulement c'est un parti d'extrême droite mais c'est même plus que ça, c'est un parti national fasciste", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Il a renvoyé "ceux qui en douteraient" au discours de Marine Le Pen en clôture de l'université d'été du FN à Marseille contre les "minorités" et "les corps intermédiaires".
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Editorial : L’Église catholique se refuse à condamner le FN
14 avril 1997
Lancée par Le Nouvel observateur (27 mars 1997), la question d’une éventuelle condamnation du Front national par le Saint-Siège, à l’image de ce qui avait été entrepris par Pie XI en 1926 contre l’Action française, s’est heurtée à une fin de non-recevoir du cardinal-archevêque de Paris. Répondant à la presse, le 5 avril, au Vatican, S. Exc. Jean-Marie Lustiger a déclaré : “Il [Jean-Paul II] n’a pas attendu les criailleries qui s’élèvent aujourd’hui en France [le comité de vigilance et la manifestation de Strasbourg] pour parler de l’égale dignité de l’homme, du sort des immigrés, de l’Europe, de la liberté, de l’égalité, de la fraternité ou de la liberté religieuse (…) Il ne faut pas confondre le jeu politicien, médiatique, et les enjeux moraux et spirituels de la vie politique et sociale, que l’Église n’a jamais manqué de souligner”.
Or justement, tous ceux qui ont lu avec attention les déclarations antérieures de Jean-Marie Lustiger et Karol Wojtyla peuvent apprécier les équivoques soigneusement entretenues par eux sur ces thèmes. Ces princes de l’Église n’ont cessé d’affirmer que l’homme ne peut trouver sa dignité qu’en alignant ses mœurs sur la morale de l’Église ; que les immigrés doivent être traités avec décence mais qu’ils ne peuvent prétendre participer à l’élaboration du contrat social ; que la seule Liberté c’est de se tourner vers Dieu et non pas d’exercer son libre arbitre et encore moins de se considérer comme seul responsable de sa vie privée ; que l’Égalité n’est pas le fruit de la loi républicaine mais celui du baptême ; que la Fraternité n’est pas le lien qui unit des affranchis combattant pour leur liberté mais la reconnaissance que nous sommes fils d’un même Père ; enfin qu’il ne faut pas confondre la liberté religieuse, qui consiste à pouvoir exercer le culte catholique, avec la liberté de conscience, qui ne serait que la démission de l’État devant la propagation de l’erreur.
Dès lors, le cardinal-archevêque n’a pas de marge de manœuvre. Il ne peut condamner le FN sans récuser des présupposés idéologiques admis par le corpus doctrinal de l’Église catholique.
Thierry Meyssan