Dans Le Temps du jour.
Dernier parti à défendre l’adhésion à l’UE, le PS peut-il vraiment refuser de soutenir l’élargissement de la libre circulation à la Croatie? La base est toujours plus critique, en Suisse alémanique ou dans les régions frontalières.
Le 26 octobre, à Baden, les délégués du PS devront adopter un document de six points sur de nouvelles mesures d’accompagnement à la libre circulation, élargies au salaire minimum, à des mesures pour les régions frontalières, au logement et à la formation.
Faute de quoi, avertit la direction du PS, «nous ne soutiendrons pas l’extension». Le débat au sein du PS a fait rage ces dernières semaines. Mais, à l’approche de l’assemblée des délégués, le vent tourne, la ligne dure s’impose même chez les pro-européens de la direction, hier plus critiques envers le président Christian Levrat.
Membre du comité directeur du PS et adhérent au Nomes, le politologue tessinois Nenad Stojanovic admet que le PS court un grand risque, «et c’est celui de se couper de sa base. Il y a le sentiment dans la population que la croissance due à la libre circulation n’a profité qu’à quelques-uns.»
Même le pro-européen Andreas Gross, qui minimise les risques, y voit «un signe de désespérance et de force». Désespérance sur les valeurs internationalistes de la gauche, force car au final le PS obtiendra bien quelque chose.
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Le PS n’a pas encore compris qu’ils s’est déjà coupé de sa base historique dès qu’il a commencé de la trouver trop populaire (pas assez BOBO) et à la traiter de populisete, xenophobe?