En cherchant à porter atteinte à la liberté d’expression, principe sacré de notre civilisation, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) prend le risque d’apparaître comme une menace contre la démocratie. C’est en substance ce que j’espère pouvoir expliquer devant le tribunal, puisque je vais donc devoir comparaître, dans quelques mois, devant la XVII e chambre correctionnelle de Paris, après une plainte suite à des propos tenus le 15 novembre 2012 dans l‘émission deRTL, On refait le monde (le dossier a déjà été expliqué, ici). Ce lundi matin, j’ai répondu à une convocation d’un juge d’instruction, comme j’avais répondu le 12 juillet à celle de la police judiciaire. J’étais, cette fois, accompagné d’un avocat, pour m’entendre dire que j’étais mis en examen, ce jour, pour diffamation. Le juge m’a rappelé qu’il n’avait lui-même aucune possibilité de vérifier l’existence de ce délit présumé, la procédure (loi sur la presse de 1881) conduisant automatiquement devant un tribunal, où l’affaire sera examinée au fond. Il me semble qu’une réflexion sur l’automaticité de cette procédure ne serait pas un luxe, au vu de la facilité de son instrumentalisation. Pour des propos qui relèvent d’une opinion (je rappelle que je critiquais l’affiche du CCIF : "Nous sommes la nation"), le délit n’a pas de sens. Mais passons…
La position querelleuse du CCIF, proche de l’intellectuel islamiste Tariq Ramadan, répond, d’après ce que je lis ici et là, à une offensive plus globale construite autour de la lutte contre l’islamophobie, ce mot fourre-tout qui désigne à la fois le sentiment anti-islamiste et l’interdiction d’émettre la moindre critique sur l’islam.
Aucune importance…aucune.
L’expérience montre, d’une manière définitive, que plus on essaie de bâillonner, plus les langues se délient. Ce, jusqu’à la révolte (révolution ?). Et c’est tant mieux.
Pour moi, il n’y a pas le moindre doute : ils tirent leurs dernières cartouches. Cela durera un moment encore mais la fin est prévisible. C’est une course contre la montre : tout est fait pour enlever au “peuple” sa capacité de résistance, y compris par la force (maquillée en lois). Cela est tout à fait inutile. Il doit tout de même y avoir une force divine. Tout est arrivé à temps, notamment Internet (d’où leurs tentatives de le bâillonner aussi) pour que, c’est certain, leurs plans soient voués à l’échec.
Il suffit, pour s’en convaincre, de lire les commentaires, y compris sur leurs propres portails et émissions.