Marie-Hélène Miauton revient dans Le Temps sur le score le plus bas jamais enregistré par le Groupe pour une Suisse sans armée
En 1989, la première initiative du GSsA demandant la suppression de l’armée obtenait 36% des voix. Celle pour un service militaire volontaire, sur laquelle nous avons voté dimanche, a culminé à 26%. En vingt-cinq ans, le GSsA n’a donc pas avancé d’un pas. Il a même reculé puisque sa proposition récente était, en apparence seulement, autrement moins extrémiste que la première. Comment expliquer cet échec?
Lire la suite
Le GSsA est un petit groupement d’antimilitaristes irréductibles, sorti tout droit d’associations telles que la Ligue marxiste révolutionnaire et autres groupuscules qui, en leur temps étaient aux ordres du Kremlin, dans le but de déstabiliser le bloc de l’ouest. Malheureusement pour eux, ce bloc communiste s’est désagrégé de lui-même, car le communisme est une philosophie politique inadmissible pour tout homme sensé. Hélas, les membres du GSsA en sont restés à une pensée datant de 40 ans en arrière et tentent d’appliquer des méthodes politiques tout aussi obsolètes. Ces sont des fossiles politiques, preuve en est que même le Parti Suisse du travail ne les a pas soutenus. De leur côté, socialistes et écologistes ont fait preuve d’une fourberie écoeurante. Ces deux partis ont officiellement soutenu l’initiative du GSsA, mais n’ont pas levé le petit doigt pour venir en aide à leur faible allié. Au vu des résultats du vote, il est évident que nombre de socialistes et d’écologistes ont voté contre le mot d’ordre de leur propre parti. Cela donne une appréciation assez précise de la solidité de tels groupes politiques. Avec des alliés de cette trempe, le GSsA peut se passer d’ennemis et c’est tant mieux pour la Suisse ! Espérons que les responsable de ce groupuscule d’agitateurs, qui n’ont déjà coûté que trop cher à notre pays, lors de 9 votations inutiles depuis 1989 (plus de 30 millions de francs), feront, pour une fois acte de civisme et renonceront à envoyer les Suisses aux urnes, pour une nième votation, sortie tout droit de leurs idées fantaisistes, inspirées par leurs sentiments et non sur des faits tangibles. En effet, un pays se gouverne en faisant appel à la raison et non suite à des émotions romantiques d’un autre âge.
Un fait intéressant peu relevé, hélas par la presse: le taux de participation, quelque 46%!