On ne dira jamais assez combien les Roms doivent être remerciés. Ils ont, semble-t-il converti Manuel Valls à la vérité qu’énonçaient sous les critiques offusquées de la Bien-Pensance, Guéant et Hortefeux. Il y a un rapport entre la présence dans plusieurs grandes agglomérations d’une concentration d’immigrés roumains et bulgares et la délinquance.
« L’intégration de ces populations en France, en termes d’emploi, de logement et… de mode de vie s’avère tellement difficile qu’elles ont vocation à retourner dans leur pays d’origine » nous suggère le Ministre. SOS Racisme proclame immédiatement qu’une ligne rouge a été franchie par celui-ci. Cette réaction, ou plutôt ce réflexe, a le caractère d’un aveu : le vrai racisme consiste à reprocher à une personne d’être ce qu’elle est. Ici, le Ministre pointe des comportements, des manières d’agir, non une appartenance ethnique. Or ces « modes de vie » inacceptables aux yeux des Français qui vivent à proximité des campements ou qui en sont les victimes sont statistiquement significatifs. Cela n’a rien à voir avec le racisme et tout à voir avec les Droits de l’Homme que sont la sûreté et la propriété, menacées par des vols, des cambriolages, des agressions. En Août 2012, la Direction Centrale de la Police Judiciaire, en s’appuyant sur les données du Système de Traitement des Infractions Constatées relevées entre 2009 et 2011, pointait la « surdélinquance » d’origine roumaine ou bulgare. Elle notait une augmentation de 69,35% avec 20 000 mis en cause (pour une population évaluée à 15 000 personnes ?) et de 102,92% pour les mineurs avec 5000 interpellations. L’absence de suite judiciaire rend possible, en effet, d’interpeller plusieurs fois le même individu durant une seule journée. La fréquentation des gares ou de lieux touristiques permet de constater soi-même l’organisation de cette délinquance qui fonctionne en réseaux : la signature de fausses pétitions, la bague « trouvée » aux pieds d’un passant sont des moyens de l’approcher et éventuellement de lui faire sortir son portefeuille. « Des grappes d’enfants chapeautés par des réseaux criminels » note la DCPJ. A un autre niveau, ce sont les vols de métaux qui sont un fléau pour la SNCF ou pour EDF, et leurs clients. La gendarmerie enquête actuellement dans un camp de Seine-et-Marne à la suite de vols de cuivre représentant un préjudice de 800 000 Euros. Certains pensent que l’argent public et privé prélevé ainsi en France n’est pas étranger au luxe exhibé dans certaines villas des Carpates, mais il s’agit, bien sûr, de médisances…
Avec son art consommé des demi-mesures après un coup de menton, Nicolas Sarkozy avait monté les aides au retour à 300 Euros par adulte et 100 par enfant, histoire d’assurer les allers-retours. Manuel Valls les a limitées à 50 et 30 Euros. Mais, cette générosité française est bien mal récompensée. La Commission Européenne, par la bouche d’un obscur porte-parole de la Commission de Bruxelles se permet de menacer la France à la suite des propos du Ministre. » Les Roms, comme tous les citoyens européens, ont le droit de circuler librement dans les Etats-Membres. C’est sur décision d’un juge qu’ils peuvent être évacués s’ils ont porté atteinte à la loi » nous assène-t-il, et de rappeler que l’Union a versé 50 Milliards en sept ans pour faciliter l’intégration des Roms. On entend clairement : « je paye donc je commande ». Alors, brusquement, grâce aux Roms, la lumière jaillit. Cet argent d’où vient -il ? Sinon des gros contributeurs européens dont la France fait partie ! Comment se fait-il que la Roumanie, concernée au premier chef, n’ait dépensé que 38 Millions sur les 2,2 Milliards alloués par le FSE ? De quel droit un fonctionnaire européen sermonne-t-il un Ministre français ? Parce que, tout simplement, la technocratie a subrepticement remplacé la démocratie dans laquelle nous croyions vivre. Une démocratie, c’est un peuple souverain qui décide de ses lois. Et le peuple qui s’avançait souverain depuis 1789 se rend compte qu’il doit obéir à une Commission qu’il n’a pas élue, au nom de traités qu’il n’a pas votés et qui l’obligent à se soumettre au bon vouloir de juges qu’il n’a pas désignés. Non seulement il doit payer tout ce beau monde pour décider à sa place, mais encore faut-il qu’il soit d’abord victime de préjudices effectifs pour qu’on s’intéresse à lui. Pas de principe de précaution, ici ! Une oligarchie arrogante décide de ses frontières et du droit qui permet de les franchir. Au lieu des liberté fondamentales qu’il avait conquises et qui protégeaient un Etat de Droit chèrement acquis, il se retrouve soumis à un Etat de devoirs imposés par des décisions qui ne sont pas les siennes et que, du haut de leurs privilèges et de leurs préjugés, à l’abri des mauvaises fréquentations, les oligarques viennent lui rappeler.
Alors, merci aux Roms de permettre aux Européens de dire qu’ils en ont assez, assez des gens qui les dirigent sans légitimité ni compétence, assez des traités qui ont amputé les peuples de leur souveraineté, assez d’un système oligarchique qui les traite en mineurs irresponsables, assez d’une Europe qui, avant de se suicider, aura tué la démocratie !
Christian Vanneste
Nous ne sommes pas sortis de l’auberge. Je dis cela comme ça, vu du bistrot du coin. Où me parvient le tintamarre droit de l’hommiste et le bruit des pitoyables cambuses déracinées à la pelle mécanique. Et la cacophonie européenne, avec son ouverture des frontières et ses tonnes de paperasses.
Du bistrot je vois aussi un groupe, sont-ce des Roms? Il se peut. Accroupis ou assis sur une de ces barrières que les autorités bienveillantes placent au bord des trottoirs pour empêcher la sauvagerie automobilistique d’y sévir, ils bavardent avec véhémence tout en sirotant une canette de bière. Ils fument aussi, puisque c’est encore possible et malgré les taxes prohibitives. Sont-ce eux qui font grimper le taux de criminalité? J’en doute. Sont-ce leurs matelas pourris que j’ai vu sous un pont de Genève? Pitoyable campement bientôt sans doute évacué. Au nom de la dignité humaine? De la salubrité publique?
Depuis dix ans le cheptel se renouvelle, mais je vois les mêmes têtes plusieurs années de suite. Rares sont ceux qui font la manche. Parmi ceux que je reconnais il n’y a qu’une sale tronche.
En URSS on les aurait envoyés au camp pour parasitisme. Était-ce le bon temps?
L’envers de la bien-pensance est-il meilleur? Je ne sais pas.