Turquie: 10 mois de prison contre un pianiste pour blasphème

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La Grande Porte est passée du côté obscur.

Un tribunal stambouliote a confirmé vendredi la condamnation à 10 mois de prison avec sursis prononcée en avril contre le célèbre pianiste turc Fazil Say, accusé d'insulte à l'islam, malgré l'invalidation de ce premier jugement en appel.

M. Say avait été condamné le 15 avril à 10 mois de prison avec un sursis-mise à l'épreuve de cinq ans pour insulte aux valeurs religieuses d'une partie de la population après avoir publié des tirades provocatrices contre les musulmans sur Twitter.

"Demain, je continuerai à vivre et à produire. En continuant de vivre demain, en continuant de penser demain en homme libre, je produirai des oeuvres encore meilleures,"

a commenté vendredi Fazil Say sur son compte Twitter, après le prononcé du jugement.

Dans l'acte d'accusation dressé contre Fazil Say, 43 ans, sont recensés des tweets tels que:

"Je ne sais pas si vous vous en êtes aperçus, mais s'il y a un pou, un médiocre, un magasinier, un voleur, un bouffon, c'est toujours un islamiste."

Il s'était également moqué de l'appel à la prière du muezzin, citant des vers du grand poète persan du XIe siècle, Omar Khayyam.

"C'est politique, tout ça, avait-il affirmé, ils veulent me faire croire en Dieu en me faisant passer un an et demi en prison."

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