L’effondrement du modèle suédois fondé sur le volontariat. Dans Le Temps du jour.
"N’était son flegme de général à la retraite, Karlis Neretnieks s’arracherait les cheveux au terme de sa démonstration, griffonnée sur un tableau blanc. Dans les bureaux de l’Académie royale des sciences de la guerre, au centre de Stockholm, l’ancien responsable des opérations internationales de l’armée suédoise est inquiet.
«Tous ceux qui connaissent un peu les questions de sécurité vous le diront: la situation actuelle est loin d’être satisfaisante, maugrée-t-il dans un anglais aussi bleu marine que son costume droit. L’armée professionnelle est beaucoup plus onéreuse que prévu et le recrutement ne fonctionne pas.»
Pour ce militaire de carrière, le constat est vite dressé:
«Selon les objectifs du gouvernement, l’armée devrait disposer en 2019 de sept bataillons organisés en deux brigades. Il en faudrait au moins quatre, soit 20 000 hommes au lieu de 13 000. L’armée de l’air devrait compter 60 Gripen et deux bataillons de support, il en faudrait également quatre. Quant à la marine, nous avons sept corvettes, deux sous-marins et un bataillon de support, il en faudrait trois. Soyons clairs: sans la conscription, les forces armées suédoises ne peuvent pas remplir leur mission.»
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