La France est aujourd’hui une île idéologique où l’on roule à gauche tandis que partout ailleurs des politiques rigoureuses ont, parfois depuis longtemps, été mises en oeuvre avec succès. Cela s’est produit au Royaume-Uni avec les années Thatcher et les résultats actuels de l’austérité démentent les lamentables critiques sémantiques venues de France. En Suède, le modèle social-démocrate, est devenu maintenant celui de la sortie de ce système suicidaire.
Dans de nombreux pays européens, en Norvège aujourd’hui, les partis de la droite traditionnelle s’allient aux populistes en associant leur réalisme économique aux préoccupations légitimes d’une grande partie de la population en matière de sécurité et d’immigration.
De récents sondages indiquent contre l’attente de certains une évolution défavorable aux deux forces politiques qui monopolisent le pouvoir de France depuis 1981. En effet une mécanique bien huilée permettait au camp qui avait perdu les élections nationales de remporter les scrutins locaux avant de gagner au niveau national pour laisser la place au plan local au concurrent. Ce manège connaissait quelques inflexions. La conquête des collectivités territoriales par la gauche a été facilitée par l’éviction du Front National de toute alliance avec la « droite » modérée. Ce bipartisme de fait n’était pas équilibré : la gauche au pouvoir appliquait son idéologie à travers des réformes que la prétendue « droite » ne remettait pas vraiment en cause. Cela avait conduit à une situation unique au monde, sans doute : après 10 ans de pouvoir de l’UMP, 17 ans de présidence de « droite », la France est le pays le plus socialiste d’Europe, avec ses 57% de dépenses publiques et ses 45% de prélèvements obligatoires, son record d’emplois publics, sa politique laxiste dans le domaine de l’immigration et de la sécurité. Ces politiques qui privilégient la fonction publique à l’emploi privé, l’assistance et la redistribution inégalitaire au travail et à la responsabilité, qui, en un mot, par aveuglement économique, ont choisi le chômage, sont aggravées par leur prolongement au plan local. La France est aujourd’hui une île idéologique où l’on roule à gauche tandis que partout ailleurs des politiques rigoureuses ont, parfois depuis longtemps, été mises en oeuvre avec succès. Cela s’est produit au Royaume-Uni avec les années Thatcher et les résultats actuels de l’austérité démentent les lamentables critiques sémantiques venues de France. En Suède, le modèle social-démocrate, est devenu maintenant celui de la sortie de ce système suicidaire. L’idée que, mécaniquement, les complices de ce désastre pourraient bénéficier de ce qu’eux-mêmes osent appeler sans vergogne une « reconquête », d’abord à l’occasion des municipales, commence à heurter beaucoup de Français : pourquoi apporter sa voix à des gens qui n’ont pas le bien commun comme objectif, mais la poursuite de leur carrière de professionnels de la politique, qui, pour la plupart n’ont pas été capables de réaliser les réformes nécessaires, ni même de les concevoir avec clarté, qui n’ont pas enfin, au plan local conduit une action très différente de leurs concurrents, notamment pour la fiscalité locale ?Comme la gauche a collectionné tous les pouvoirs, la Présidence, les deux Assemblées, presque toutes les Régions, la majorité des départements et des communes ou intercommunalités importantes, la « droite » allait grignoter le gâteau, en commençant par le bas.Raté ! L’UMP a révélé sa nature : une addition d’ambitions personnelles dont la légitimité diminue avec la disparition des idées et des valeurs au profit des calculs et des coups. Comment les électeurs qui votent pour la marque par habitude peuvent-ils encore faire confiance à cette formation qui n’a plus aucun lien avec le Gaullisme, la Démocratie Chrétienne, et le Libéralisme, les trois familles de pensée qui s’étaient unies en elle, qui n’a pas été capable de procéder aux réformes structurelles indispensables, et qui ne formule aucune idée claire pour l’avenir de la France ? L’illusion se dissipe, la mécanique se grippe, les électeurs vont quitter le PS pour punir une politique désastreuse, mais les électeurs quittent aussi l’UMP, écoeurés. Ils ne vont pas choisir la vieille tentation centriste, cet héritage du radicalisme de la IIIème République et cause de son impuissance à force de combinaisons pour garder le pouvoir à tout prix au détriment de l’intérêt national. Contrairement à ce qui s’est produit en 2008, le Front National pourrait créer la surprise aux Municipales. Il y a là un mouvement de l’opinion décisif. D’abord, celle-ci commence à se lasser de l’entêtement de la « droite » à tomber depuis trente ans dans le piège de la diabolisation tendue par la gauche. Ensuite, l’isolement semble laisser la place à une ouverture et à la constitution d’un rassemblement d’une vraie droite. Dans de nombreux pays européens, en Norvège aujourd’hui, les partis de la droite traditionnelle s’allient aux populistes en associant leur réalisme économique aux préoccupations légitimes d’une grande partie de la population en matière de sécurité et d’immigration.Si ce mouvement prend de l’ampleur, il rendra possible de briser le système dont la France est prisonnière. C’est dans cet esprit que j’étais hier à Carpentras pour soutenir Hervé de Lépineau, un avocat de 44 ans qui, n’est pas un professionnel de la politique, mais un citoyen animé par de vraies valeurs, notamment celle qui fait de la politique, dans tous les mandats que le peuple vous confie, un service du Bien Commun, non la gestion d’une carrière. Ce mouvement devrait avoir pour thème principal, le retour du Peuple, le rétablissement d’une vraie démocratie. A la demande d’A. Sandler, et de son Cercle des Citoyens, je défendais, hier, à LYON, une des idées phares du RPF, que je soutiens depuis longtemps : l’instauration en France du Référendum d’Initiative Populaire, suivant l’exemple de la votation suisse.
Christian Vanneste, 13 septembre 2013 |
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