Coup de Griffe – Lausanne Cités – 11.09.13
Il y a, en Suisse, trois grandes familles politiques. La gauche. La droite PLR-PDC. Et puis, une autre droite, nationale ou populaire, voyez j’évite bien de dire nationaliste et populiste, regroupée sous la bannière de l’UDC. Mais avec d’autres visages protestataires : MCG à Genève, Lega au Tessin.
Cette troisième famille constitue entre un quart et un tiers de l’électorat. Une personne sur quatre, voire sur trois, que vous croisez dans la rue ! Que vous l’aimiez ou non, elle existe, elle est là, et pour un sacré bout de temps. N’imaginez pas qu’elle ne relèverait que d’une parenthèse, d’un cauchemar passager.
Ce Tiers-État, il faut voir comme on en parle. Avec quelle haine, quels excès : tous les électeurs de ces partis, à en croire la gauche bien pensante et la droite de bénitier, ne seraient que xénophobes, racistes, fascistes. Alors que l’immense majorité d’entre eux ne sont rien de tout cela.
Ces électeurs, qui sont-ils ? Des compatriotes ayant fait le choix d’une politique en effet conservatrice, ce qui jusqu’à nouvel ordre ne relève pas du Code pénal. Attachés à la souveraineté du pays, ce qui n’est pas un crime. Défenseurs du patrimoine et souvent du paysage, désireux d’un minimum de régulation des flux migratoires, ce qui est une option parfaitement défendable. On partage leurs idées ou on les combat, nous sommes en démocratie. Mais commencer par les insulter, c’est le degré zéro de la politique.
Pascal Décaillet
1/4, 1/3 de compatriotes patriotes ne sont pas prêts à brader nos valeurs et le travail, l’amour que nos aïeux ont eu pour nous et pour la patrie.
Et plus la gauche nous fera avaler la ciguë a l’entonnoir comme les oies et plus la barre ira à droite.
Nous ne pouvons qu’espérer que ces collabos gauchistes seront une fois pour toute, figés dans le Bordas et érigés au rang des mauvais souvenirs.
Merci M Decaillet pour votre clairvoyance. C’est toujours un plaisir de vous lire; mais pour rester aussi zen comment faites-vous ?
Cher Monsieur, cher Pascal, vous me couriez sur le haricot! Vous, que je voyais comme le maitre à penser du journal le plus lu(c) à Genève. Vous qui me posiez le problème d’avoir à mettre en mots la détestation qui remuait mes entrailles. D’autant plus ardu que je vous aime bien! Je vous croyais manichéen, mâtiné d’un zeste de calvinisme.
Et voici que vos lignes, celles auxquelles je donne écho, révèlent un homme selon mon cœur! Ce qui a pour conséquence que je ne m’en aime que mieux!
À l’instant ma mémoire me rappelle, confusément peut-être, que vous ne goutez pas la flatterie ni les amitiés de pacotille et que la solitude vous sied.
La solitude des sommets? Non! Plus encore, et pire! La solitude au milieu de tous, celle d’au delà du voile. Celle du lieu très saint ou nul ne peut pénétrer sans mourir!
Celle d’au delà du voile que le Fils a déchiré!
Mais, cher Pascal et cher vous qui acceptez de me lire, ce sera tout pour ce jour.