Toute ressemblance…
Dans Le Temps du jour, Serge Jubin ne laisse plus aucune chance à Jean-Charles Legrix. Un article dont le titre raisonne comme un ordre: "Un élu grillé politiquement n’a qu’une option, partir".
On y lit ceci:
"La «preuve» sur laquelle se sont basés les quatre autres membres du Conseil communal (exécutif) est un audit de près de cent pages, rédigé par une mandataire lausannoise, Cécile Pache, spécialiste dans l’analyse des conflits en entreprise et du harcèlement."
Mais c'est une spécialiste et elle n'a "aucune implication dans la vie politique de La Chaux-de-Fonds", c'est donc bien une preuve absolue.
"Elle a ensuite appliqué une méthode éprouvée d’entretiens, confidentiels et anonymisés, selon les termes du mandat. Elle a livré l’état de ce qu’elle a entendu, en professionnelle, sans demander la tête de Jean-Charles Legrix."
Ce qui, en passant, n'eût pas été de sa compétence.
Complot
"Ces faits méritent d’être précisés. Ils court-circuitent l’hypothèse du complot",
précise Jubin qui se fait une conviction suffisante de l'intégrité de l'auditrice sans même prendre la peine de se soucier de celle des audités.
"Dans une telle situation, un magistrat qui veut conserver sa place, même s’il peut avoir le sentiment d’avoir été exagérément chargé, n’a d’autre choix que de faire amende honorable et d’adapter son fonctionnement. Ou de démissionner, pour ensuite défendre un honneur qu’il croit bafoué devant la justice."
En clair, il devrait se soumettre et tout reconnaître et s'employer ensuite à combattre les effets de cette reconnaissance; étrange logique et qui ne semble s'appliquer que lorsque le magistrat en question est de droite dans un fief de gauche.
Bien sûr, "les faits reprochés dans l’audit restent confidentiels". Aux Etats-Unis, dans le même contexte, on dirait que les "preuves" restent "secrètes".
S'ensuit une conclusion fiction sur la crédibilité perdue et l'honneur bafoué par le salaire conservé. L'horizon d'attente d'une pression issue de la volonté populaire mais qui prétendrait se passer de la démocratie. En tous points une construction, idéologique, partisane, et qui ne fonde la preuve objective de sa réalité que dans la personnalité de celui qu'elle vise.
C'est parce qu'il est ce qu'il est que Jean-Charles Legrix doit être coupable sans que l'on est besoin de le justifier.
Quand Serge Jubin demande à Legrix de se plier à cet ordre des choses, c'est en fait à nous qu'il le demande.
Voire encore
” La vérité si je mens ! “, c’est ce que veut dire M. Legrix. Cette Affaire et ses multiples petites révélations, c’est effectivement la série à succès de l’été 2013. Tant et aussi longtemps que l’audit n’est pas publié, cette frilosité de communication nous fera penser à un Conseil communal qui publie, ” sa vérité munie de petits mensonges…” Le Conseil communal de Neuchâtel ne fait pas mieux avec son futur commandant de la police locale…
Ce qui est drôle avec la gôche, c’est que lorsqu’il s’agit d’un élu UDC, il doit démissionner immédiatement, même s’il n’y a aucune preuve, seuls quelques “on-dit” anonymes et non documentés et dont le seul tort, à priori, serait d’avoir voulu remettre au pas quelques cheffaillons de service qui se faisaient ce qu’ils voulaient.
Alors que lorsqu’un directeur de la justice, écolo, autorise la justice à payer 30k/mois pour qu’un délinquant multirécidiviste, irrécupérable, ait un 4,5 pièces avec femme de ménage, entraîneur privé de boxe thaïe, …… dilapidant ainsi l’argent public, ça n’a aucune espèce d’importance.
Il serait vraiment temps que le peuple ouvre les yeux et réfléchisse un peu plus loin que le bout de son nez. Mais je ne suis pas très optimiste.
Ce qu’il y a de “bien” avec ce genre de neûcheries puantes, c’est qu’on s’aperçoit en fait qu’il existe des cantons encore plus atteints par la gôchiose stalinoïde que Vaud et Genève. Il me semble aussi qu’un gaillard pressenti pour être chef de la police de je ne sais plus quel trou neûchois ou un truc du genre en a fait les frais dernièrement. Garbani la bonne-vivante a bien fait de se replier au bout du lac de Genève, vous imaginez, aujourd’hui, la cible qu’elle ferait!? Ah mais il me semble qu’elle bénéficie en fait d’une sorte de vaccin politique…