Servir son pays coûte en entreprise. Le Temps nous en parle et se taille au passage un argument en faveur de l’initiative du GSsA que ne renieraient pas les partisans du renvoi définitif des femmes enceintes à la maison.
"Sergent-chef dans l’infanterie, Kevin* a senti les balles siffler le printemps dernier, à l’entrée dans son cours de répétition. La trentaine passée, cet ingénieur en informatique en était à l’un de ses derniers cours, quand soudain il a compris que sa carrière professionnelle pouvait se jouer à cet instant. A cause de l’armée.
Le dossier de développement de plusieurs dizaines de millions de francs sur lequel il travaillait venait de prendre une brusque accélération. Son absence de l’entreprise durant un mois risquait de tout faire capoter. Et impossible de faire repousser son cours de répétition, car les délais étaient trop courts selon l’administration militaire. Son manager l’avait prévenu: «Tu pars en cours de répétition, d’accord. Mais cela m’oblige à confier le dossier à un autre de tes collègues.» Dans cette entreprise anglo-saxonne où dominent les informaticiens, ingénieurs et chercheurs d’outre-Atlantique ou d’Asie, la concurrence est vive. Le retrait d’un dossier de plusieurs millions, c’est un coup de frein aux perspectives de carrière."
Ô surprise, Kevin a pu s'arranger avec son commandant de compagnie, mais:
"Avec l’installation en Suisse d’entreprises étrangères toujours plus nombreuses, avec un afflux de cadres et spécialistes venus de toute l’Europe ou des Etats-Unis, les cas comparables à celui de Kevin vont se multiplier, prévient le professeur d’économie de Fribourg Reiner Eichenberger. «Il y a toujours plus d’étrangers dans les entreprises, souligne-t-il. Et eux n’ont pas l’inconvénient de devoir partir trois semaines en cours de répétition. C’est une injustice. Les jeunes hommes suisses risquent ainsi d’être défavorisés dans leur début de carrière face à leurs collègues étrangers ou aux femmes, que l’on encourage et qui font des enfants toujours plus tard. Pourquoi les jeunes hommes suisses seraient-ils alors les seuls à devoir assumer ces obligations?»
Selon Reiner Eichenberger, l’armée de milice coûte quelques 8 à 9 milliards de francs à l’économie en raison des 6,3 millions de jours de service."
Par conséquent:
"Commandant des Forces terrestres, Dominique Andrey est bien conscient qu’à la longue, la société ne pourra pas faire porter tout le poids de la défense militaire sur une petite tranche de la population. Si l’on tient compte des femmes et des étrangers, cela fait moins d’un quart de jeunes de 20 à 26 ans qui sont astreints. «Si le peuple rejette l’initiative du GSsA, les politiques doivent trouver une solution à ce problème. C’est une obligation morale», tranche-t-il."
Source
Et pourquoi dans le cadre des négociations des ruling fiscaux avec les stés étrangères, l’administration fiscale n’impose-t-elle pas un quota minimum de personnel local ? En tout état de cause cette question n’est pas une excuse pour supprimer notre système de milice, n’en déplaise aux socialos.
Et pourquoi dans le cadre des négociations des ruling fiscaux avec les êtes étrangères, l’administration fiscale n’impose-t-elle pas un quota minimum de personnel local ? En tout état de cause cette question n’est pas une excuse pour supprimer notre système de milice, n’e. déplaise aux socialos.