Jamais aucun pape avant Benoît XVI n’avait fait preuve d’autant de clarté et de courage dans la mise en évidence des racines de la violence dans l’islam. Après non plus. Deux lectures indispensables pour décrypter la crise égyptienne.
En l’espace de quelques jours, c’est par dizaines que des églises, des couvents, des logements de chrétiens ont été pris d’assaut ou incendiés en Égypte. Une tragédie dans la tragédie, après le coup d’état qui a plongé le pays du Nil dans une guerre civile qui a fait des centaines, si ce n’est des milliers, de victimes.
Toutefois "L'Osservatore Romano" du 18 août, qui a mentionné les nombreux appels à la cessation des violences, n’est pas parvenu à en citer un seul qui provienne du monde musulman.
Ce silence public des guides spirituels musulmans n’est pas surprenant. Il accompagne presque tous les actes de violence politique auxquels participent des musulmans, dans une région du globe ou une autre.
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Cette édifiante lecture des propos de Benoît XVI m’inspire méditations. Mais aussi invite ma pensée à vagabonder, dans des vestiges de souvenirs. Tenez, un colloque sur le dialogue inter religieux. Mémorable! Un Rabin et un Musulman – professeur d’université – partagèrent des bribes de leurs traditions, perles de sagesse.
De qui ai-je entendu, à plusieurs reprises, que le “djihad” est une guerre contre soi-même?
Alors, quand on transige avec soi-même, on tranche chez les autres, c’est pour moi une évidence. Mais alors que combattre en soi-même? Des règles non écrites et non-dites dont nul ne sait d’où elles émanent? D’une lecture de l’histoire d’Onan? Par exemple. Qui, redevenu enfant, cherchera le sens de cette histoire? Verra qu’elle concerne le survivant de deux frères qui refuse de leur accorder une descendance en étreignant pleinement leur veuve. Peut-être questionnera-t-il alors, pourquoi devait-il assurer une descendance à ses frères?! Je ne sais pas, mais je cherche. Quoiqu’il en soit, violant la règle non écrite, j’étouffe ma mauvaise conscience en manifestant de l’intransigeance dans une autre champ.
Mais, autre chose concernant la violence en Islam. Que je résume en relatant un souvenir, parmi beaucou d’autres. Au bord le la mer Morte. Un père et son enfant, un garçonnet de dix ans. Le père à un faciès mauvais et le regard noir d’un leader intégriste. L’enfant est désemparé. Il est fort possible que cet enfant, devenu adolescent, se soit fait exploser. Ignorant que c’est son père qu’il tuait.
Un autre encore. Hitler, au faîte de son succès politique, défile dans sa Mercedès. La foule, en liesse, l’acclame. Les enfants sont radieux! Est-ce père qui leur a manqué?
Qui a vu le film “le ruban blanc” et le documentaire qui a suivi sa diffusion sur ARTE a donc entendu Alice Miller – psychanalyste suisse qui a mis en évidence la “pédagogie noire”- voit où je veux en venir.
La tentation est grande, devant l’étalage d’atrocités, d’exhiber notre indignation et notre colère! Je ne juge pas. Ça vaut mieux qu’une bien-pensante et stupide complaisance. Mais, s’il est aisé de juger d’excès manifestes, ça l’est moins de fouisser sous terre, pour chercher les racines. Car elles nous sont communes!
Remarquable intervention. Caractère jubilatoire. Mais aussi implique méditations et commentaires. Pour l’instant je me contente de remercier. Et aussi pour les regards posés depuis d’autres points de vues offert par les Observateurs.