Au Liberia, le droit des femmes passe par une police féminisée

post_thumb_default

En 2003, à la fin de quatorze années de guerre civile, le gouvernement libérien s'est mis à revoir de fond en comble son secteur de la sécurité. Les réformes se sont tout particulièrement concentrées sur la LNP, la police nationale libérienne, qui avait à la fois une réputation à restaurer et le problème d'une violence sexuelle endémique à régler. Entre 2005 et 2011 –sous l'impulsion de la première femme présidente d'un pays africain et de la mission de maintien de la paix la plus conséquente de toute l'histoire des Nations unies–, la réforme de la LNP s'est axée sur les questions de genre. En particulier, la LNP s'est efforcée de recruter davantage de femmes et d'être plus réactive face aux violences sexuelles.  Construire la confiance des Libériens pour leur police n'allait pas être chose facile. Pendant la guerre civile, certains officiers avaient fait usage de la violence, et du viol, contre des opposants politiques et des civils. Comme l'expliquait en 2011 John Nielsen, alors chef adjoint de la police pour la Mission des Nations unies au Liberia (MNUL), «la LNP comportait une unité spéciale, les “bérets noirs”, accusés d'être des assassins et des violeurs. Et ces types sont toujours dans les parages». Par ailleurs, la police du Liberia était notoirement connue pour sa gestion très médiocre des affaires de violences sexuelles et sexo-spécifiques (violence familiale, maltraitance des enfants, agressions sexuelles, etc.) ... Lire la suite

Lire la suite

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.