Les critiques de plus en plus nombreuses envers les médias et la situation monopolistique du « Service public » viennent même du lecteur et du téléspectateur ordinaire. Il n’est pas nécessaire d’être très averti du fonctionnement des médias pour signifier son mécontentement A quand donc un Printemps des médias en Suisse? Il existe des situations révoltantes aussi dans notre pays.
On croit rêver : les socialistes suisses pensent prendre appui sur des « constats scientifiques » pour proposer de subventionner largement « un système médiatique compatible avec la démocratie ».
Premièrement ces constats scientifiques sont, comme souvent en sciences sociales, largement orientés idéologiquement ; le principal objectif de certains d’entre eux consiste en réalité à défendre exclusivement « le service public » et à tenter de montrer que les gratuits représentent carrément un danger pour la qualité de la presse et la démocratie !
Où est le vrai danger et qui menace réellement la démocratie ?
Il faut rappeler que la très grande majorité des journalistes sont de gauche même si ces derniers tentent constamment de le nier. C’est encore plus fortement le cas en Suisse romande. La preuve : que l’on nous cite des exemples de journalistes de droite et on fera le compte.
C’est ce monopole sans pareil qui constitue le vrai danger pour la qualité des médias et pour la démocratie, et les socialistes eux-mêmes, notamment avec ce projet.
Il ne faut pas oublier qu’une grande diversité de médias et notamment des journaux ne représente en rien une garantie pour la pluralité. Diversité ne signifie pas pluralité.
Quant à la formation des journalistes elle a, elle aussi, été pendant longtemps entre les mains, ou les griffes, de la gauche, notamment en Suisse romande. Le journal Le Matin ( faisait tout récemment, le 29 juin 2013, encore l’apologie de la personne (Eliane Ballif) qui a été responsable de cette formation au CRFJ ( Centre de formation des journalistes) à Lausanne. Le journal vente le fait qu’elle aurait « formé » 600 journalistes en 9 ans. Formé ? Vraiment ?
Ce Centre n’a rien d’une formation académique de niveau Master à temps plein sur deux ans, exigée au niveau européen dans les formations en journalisme de qualité. Au CRFJ, c’est 9 semaines de séances dispensées sur 2 ans ! Cela ne signifie pas que cette formation dispensée par des professionnels est mauvaise ; simplement cela ne correspond pas aux exigences internationales actuelles.
Autre constat : cette responsable, enfin sur le départ, est évidemment de gauche, et possède bien d’autres qualités propres à ce genre de biotope.
Pire, elle a essayé par tous les moyens d’empêcher une vraie formation de type académique à l’Université de Genève, dont le programme correspondait aux standards européens, et dont le succès et la qualité en faisaient un des meilleurs et des plus demandés masters de la Faculté SES ( des sciences économiques et sociales). Ce Master en Communication, médias et journalisme comptait plus de 50 cours, séminaires, laboratoires, travaux pratiques, et pouvait compter sur une douzaine de praticiens des médias, une dizaine de professeurs invités étrangers faisant référence dans ces matières, cela en plus de l'équipe locale d'une dizaine de personnes que je dirigeais. La Faculté et surtout le Rectorat viennent d'abandonner l’essentiel de cette formation à l’Université de Neuchâtel ! Pourquoi cela ? Se sont demandé nombre d’acteurs des milieux concernés et de la politique, sans réagir vraiment. Cette formation sera-t-elle également dans les mains de la gauche ?
Oui à une vraie formation académique, interuniversitaire si nécessaire, et à la fin du monopole de gauche dans le journalisme et à la croyance que la démocratie est impossible sans les médias, du moins lorsqu’ils sont monochromes et que les grands éditeurs n’osent pas créer des médias vraiment pluralistes, tout en étant parfois milliardaires. A une demande de soutien financier à notre site Lesobservateurs.ch auprès de l’un des plus grands éditeurs de Suisse, ce dernier nous a répondu que ces collaborateurs n’apprécieraient pas un tel soutien et que dans un tel cas nous ne serions plus libres ! Il fallait oser et en plus l’écrire noir sur blanc (« un tel mouvement - une participation- de notre part ne serait pas bien compris par nos collaborateurs et ne serait pas positif pour l’indépendance nécessaire de votre projet »).
La situation est telle que de larges couches de la population sont de plus en plus remontées contre les médias et constatent de manière répétée le fossé entre les médias et l’opinion publique, notamment lors de nombreuses votations populaires. Cela est connu depuis longtemps.
A quand un printemps des médias en Suisse romande ? Et une vraie concurrence face au monopole, unique dans les pays démocratiques, dudit « Service public ». A quand des services médiatiques multiples, en concurrence, réellement diversifiés, pluralistes et au service DES publics et d’une démocratie alimentée par DES médias et DES journalistes pour qui la formation et la recherche de la vérité prennent le pied sur l’idéologie?
Une dernière question : pourquoi si peu de réactions citoyennes et politiques à une socialisation à froid qui commence à toucher la société suisse dans son ensemble, bien au-delà du cas des médias? Va-t-on laisser la situation se rapprocher du cas français sans réagir ?
Dernière remarque : pourquoi, en Suisse, passe-t-on de manière assez générale comme chat sur braise sur des critiques que l’on sait pertinemment fondées et pourquoi les politiciens et les autres responsables ne réagissent-ils pas davantage et plus énergiquement face à des problèmes pourtant de première importance, par exemple la nécessité de cette pluralisation des médias et une formation des journalistes digne de ce nom ? Même lorsque les socialistes veulent nous imposer leur vision pour le moins inquiétante.
Les critiques de plus en plus nombreuses envers les médias et la situation monopolistique du « Service public » viennent même du lecteur et du téléspectateur ordinaire. Il n’est pas nécessaire d’être très averti du fonctionnement des médias pour signifier son mécontentement A quand donc un printemps des médias en Suisse ? Il existe des situations révoltantes aussi dans notre pays.
Uli Windisch
Nous avons eu la semaine dernière une illustration de la pénétration de l’idéologie de gauche dans la presse. La Tribune de Genève a consacré une double page à l’interview d’un syndicaliste au discours rappelant le ton “lutte des classes” des marxistes des années 1950, pour dénigrer la fête nationale du 1er août. Ce qui est gênant est le fait que cet historien occupe une fonction importante dans le Département d’Instruction Publique Genevois. Un historien intègre devrait mieux tenir compte du contexte global d’une époque passée avant de porter un jugement ponctuel basé sur des critères idéologiques modernes. Toute fête nationale repose en partie sur des mythes plus ou moins anciens – mais des mythes rassembleurs. Les divisions politiques ne devraient pas y trouver leur place.
Parfaitement d’accord avec vous M. Windisch, mais il faut aussi se méfier de la presse à la botte d’intérêts privés. Il faut en effet avoir une presse qui recherche la vérité et qui garantisse la liberté d’expression de toutes les opinions. Mais cela, c’est plus facile à dire qu’à faire… Il faut que les gens se réveillent et commencent à arrêter de subir pour exiger de la qualité et de la vérité.
C’est ce que dénonce cet article qui m’a fait résigner mon abonnement au journal “LeTemps” depuis qu’il est devenu une simple annexe genevoise, chargée de colporter la bienpensance du journal “LeMonde”; la gauche tente de conserver un prétendu “monopole de l’intelligence” qui lui a si bien servi à infiltrer toutes les couches de la société tantôt comme culture, tantôt comme philosophie, tantôt comme progrès du genre humain; mais en filigrane, on y retrouvait toujours la face rieuse d’un certain Vladimir Illitch Oulianov dénombrant les cohortes “d’idiots utiles” distraitement embrigadées après lui à la conquête du monde…
Dans la plupart des dictatures la télé est aussi, comme en Suisse, rétribuée par l’impôt, déguisé en taxe selon l’intention du législateur; la RTS ne fait pas exception grandes soeurs des pays voisins, et non pas amis; le système est à changer en effet, car depuis belle lurette les abus et les dérapages toujours déportés à gôche sont de plus en plus nombreux, le contribuable ne peut que refuser de payer, voir et entendre radio-Moscou en miniature, en pensant que la presse, anticipant toujours les événements à sa façon, fait mine de nous apprendre que le gouvernement a déjà changé ; braves gens, votre démocratie est entre les mains de ses enfants gâtés de gôche, ceux-là mêmes qui cassent leurs jouets, sans en connaître le vrai prix ; à voir ce qui se produit chez les voisins adonnés, encore ou de nouveau, à cette idéologie fossile, on se demande vraiment ce que ces gens-là entendent par progrès, mot qui farci toute leur creuse rhétorique. La RTS a tout fait pour avoir de moins en moins d’auditeurs, mais peu lui en chaut pourvu qu’elle continue d’être outrageusement subventionnée encore pour une poignée de crédules..
Excellent article ! le 90% des journalistes sont de gauche. Il n’y qu’à lire leurs éditos ou lorsqu’ils vantent les mérites des personnalités de gauche (ou lorsqu’il y a des petites critiques, très rapidement ils versent dans la compréhension et l’excuse du comportement.) et pour dire à quel point toute personnalité de droite est mauvaise, inutile voire dangereuse….. Ainsi que l’idéologie face à la religion: nos journaux sont les plus christianophobes qu’il soit. 1 ou deux articles décrivant certains faits mais la plupart sont des articles qui tentent à faire à haïr le christianisme, tant ils sont négatifs au possible. De dénoncer certains faits abjects est plus que nécessaires, mais ce n’est pas seulement “ça”. Pour finir, lors de votations, c’est là la preuve la plus flagrante: la presse est amère lorsqu’une initiative de droite passe, la presse se gargarise lorsqu’une votation de gauche passe (preuve : la presse européenne enthousiaste pour l’acceptation de l’initiative Minder, enthousiaste, le mot est faible !)…
Bref, un article très juste. Bonne continuation M. Windish.
Votre commentaire, Monsieur Memoux, était valable il y a au moins 20 ans, aujourd’hui l’Eglise catholique n’a presque plus d’influence en Suisse. Nous le voyons bien lorsque nous lisons nos journaux, même en Valais.
C’est une autre pensée qui est derrière et le niveau intellectuel des articles, aussi bien dans la forme que dans le fond a terriblement baissé (l’article ci-dessus m’a fait comprendre la raison principale, formation rapide et monochrome). Merci pour cet article de qualité
Extrait « Les réseaux du Vatican »
Les liaisons entre la CIA et le saint siège remontent à l’appel de Pie XII à la guerre sainte contre le communisme. Personne, disait le pape, ne peut être un bon catholique et en même temps un vrai socialiste. En aucun cas, le socialisme ne peut se concilier avec la confession du catholicisme
Au vu de ce commandement, comment expliquer l’accueil sans restriction faîtes par nos médias, la plus part sous l’influence de l’Eglise catholique, à la dictature socialiste.