"Il y a beaucoup de mythes qui circulent et beaucoup d'attaques qui sont brutales et qu'il faut justifier. Et puis il y a des mythes. Le mythe du refoulement des Juifs en Suisse, c'est un mythe et il faut bien, comment dire, attaquer ce mythe, dans la mesure où, par exemple, mon oeuvre c'est la déportation des Juifs de France. Or, ils n'ont pas été déportés de la frontière suisse. Il y en a qui ont été déportés, mais un nombre qui ne correspond absolument pas au nombre de refoulés que prétend la commission, ou qu'a prétendu, non seulement la commission Bergier mais les chiffres antérieurs.

Donc, il faut bien dire la vérité, je ne vois pas pourquoi je me gênerai de dire la vérité. La vérité c'est le meilleur hommage qu'on puisse rendre aux victimes, c'est d'expliquer leur destin. Et leur destin, il faut l'expliquer, il faut travailler pour cela. Alors, en Suisse, par exemple, la commission Bergier n'a pas travaillé sur le refoulement, elle a travaillé sur les oeuvres d'art, l'or, etc. Mais perdre de l'or, perdre des comptes en banque, perdre des oeuvres d'art, c'est un drame mais ce n'est pas une tragédie. Perdre la vie c'est une tragédie.

Alors, dire que 30'000 Juifs ont perdu leur vie alors qu'au contraire, 30'000 Juifs sont entrés, au moins, en Suisse et que moins de 3'000 ont été refoulés, c'est quand même très différent."

Forum RTS 23.07.2013

dès 06:48

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