Il y a quelque chose de profondément nostalgique et d'historiquement touchant dans les scènes de liesse des peuples britanniques célébrant la naissance de leur nouveau petit prince, "the third in line to the throne... May he be long-lived happy and glorious and one day reign over us".
La couronne d'Angleterre a hérité de toute une longue suite de siècles cette science si pointue et exacte du décorum. Les médias anémiés par l'été se jettent sur la nouvelle avec d'autant plus d'appétit que le spectacle est parfait. Point d'amertume chagrine de quelque démocrate dépité, l'Angleterre est tout à sa joie et c'est un peuple unanime qui se réunit pour saluer le hasard de la naissance.
Mais tout autour du monde, aucun être n'a pu retenir un sourire, un bref élan de sympathie, un héritier, un fils, un enfant, c'est toujours une joie, c'est universel et c'est humain.
Il aura fallu cette circonstance particulière pour rappeler au monde que la première structure politique pérenne, le premier régime de l'humanité, c'est bien la famille. Que tout homme est un roi, que sa femme est une reine et qu'ils règnent tous deux dans l'amour de ce seul vrai trésor qu'est leur enfant, et qu'il leur offre une voie vers ce soupçon d'éternité qui fait que l'homme est un peu moins homme et que, par conséquent, il le devient un peu plus.
Et vous, qu'en pensez vous ?