“On aime les riches méritants”

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Forum RTS: Stéphane Benoit-Godet, rédacteur en chef de Bilan et de Benoît Gaillard, président du Parti socialiste lausannois, sur le rapport des Suisses aux riches, avec l’initiative 1:12 en toile de fond.

Benoît Gaillard enrage de ne pas être du côté des riches:

"Pour pouvoir encore faire partie de la même société avec des gens qui ont énormément d'argent, ça devient de plus en plus difficile. C'est-à-dire que vous avez des gens qui commencent à flotter dans des sortes de sphères internationales où, finalement, ils ne sont plus soumis à aucune règle que le commun des mortels doit respecter, et ça, moi ça m'inquiète pour la cohésion sociale. Et c'est là qu'effectivement, les individus, la formation d'une sorte de caste d'individus super-riches qui sont au-dessus d'absolument tout - c'est le sentiment qu'on a et, malheureusement, parfois, c'est la réalité - je crois que c'est très grave pour la cohésion sociale. Ce n'est pas parce que je n'aime pas ces gens [...]"

Le journaliste intervient:

"Mais vous ne les aimez pas quand même."

Benoît Gaillard:

"Mais on n'est plus dans le même monde avec eux, je ne peux même plus les aimer, je ne les connais pas, je ne les rencontrerai jamais !"

En clair, le riche est trop libre et ferai bien de s'en aller fissa taquiner la merguez avec le PS lausannois, le dimanche après-midi aux abords de Vidy, s'il veut conserver son droit d'exister.

Stéphane Benoit-Godet temporise:

"Vouloir mettre une limitation comme ça, 1:12, notamment dans la vie des sociétés, c'est extrêmement compliqué. Les sociétés ont énormément changé ces vingt dernières années, la globalisation est passée par là, donc c'est absolument impossible de mettre des carcans pareils, en termes économiques, franchement, c'est un non-sens.

En plus, on sait très bien - là, je pense que M. Gaillard va me sauter à la gorge quand je vais dire ça - mais il va y avoir, évidemment, les sociétés qui vont s'organiser pour délocaliser leur direction, pour faire des choses de ce type-là, qui leur permettront de délocaliser tout simplement pour échapper à cette nouvelle règle des 1:12. Je trouve que c'est, malheureusement, malvenu.

[...] On va trop loin, on ne parle plus de riches, mais simplement d'une Suisse qui est habituellement "business friendly", dirons-nous, c'est-à-dire qu'elle est ouverte au monde des affaires, et là elle ne l'est plus du tout, donc il faut faire très attention: Fin des forfaits, les pressions de l'UE sur les situations fiscales spéciales des entreprises, on est vraiment en train de prendre le risque de scier la branche sur laquelle nous sommes assis qui est cette fantastique croissance économique que nous connaissons en Suisse ces dernières années."

En conclusion, Christophe Gallaz, écrivain et chroniqueur, invité pour autre chose et qui traîne dans le studio se fend de quelques perles:

"Mais c'est à dire qu'on aperçoit difficilement, chez beaucoup de riches qui font justement l'objet de hit-parade [des fortunes selon la pratique de Bilan, ndlr] - en plus il y a une manière de mettre en spectacle la richesse, qui est, en elle-même, obscène - mais on les voit relativement peu méritants. On aime les riches méritants, qui redonnent, qui vivent dans la discrétion et puis qui redonnent un peu aux autres par le biais de fondations ou comme ça."

Celui qui redistribue par le biais des emplois de ses entreprises, le patron, peut bien aller se faire voir chez les Grecs, seul le camarade riche, le mécène de la culture du parti socialiste, aura part au monde merveilleux de partage de Benoît Gaillard.

 

RTS Forum 18.07.2013

dès 03:50

3 commentaires

  1. Posté par yaka le

    Le PS aime bien couper les têtes qui dépassent. Il pense stratégie politique en croyant pouvoir s’approprier le succès de l’initiative Minder, oubliant au passage que c’est justement le côté neutre de l’initiant Minder qui est la cause de son succès, faisant semblant que nous faire croire que la même musique, tout en changeant les paroles, c’est la même chose.

    La différence entre Minder et le PS, c’est que qu’il est un entrepreneur qui a mouillé sa chemise et qui sait ce que c’est d’agir pour produire du profit. N’avez-vous pas remarqué que tout ce qui tourne autour du konzern écolos-pastèques ne produit aucune richesse mais pioche de plus en plus fortement dans celle crée par ceux qu’il vilipende, à coup de taxes et d’impôts? Vider les caisses et après la faillite comme pour Detroit par exemple et peut être Genève, c’est le seul moteur de l’action de ces déconneurs professionnels.

    Alors ce sujet mérite malgré tout le détour, mais seulement s’il est véhiculé par des gens suffisamment crédibles, pas par ces imposteurs, ces illusionnistes de pacotille qui survivent en noyautant la presse et les média, pour nous distiller leurs vérités et nous imposer leur dictature.

    Vouloir réguler les revenus est une nécessité vitale, parce que ce n’est pas nécessaire à l’existence d’être riche et que ces surplus finissent par être dévolus à des exercices spéculatifs qui appauvrissent l’ensemble de la population. Méfions-nous de ces conséquences, parce que c’est justement ce que le PS et ses satellites cherche à créer artificiellement par le biais d’une immigration sauvage et illimitée pour renouveler son cheptel d’ignorants et de crédules, Ainsi ils peut maintenir sa dictature avec des dépenses inconsidérée au service de sa nomenklatura dont le sommet de la pyramide est peuplé de super riches, évidemment.

    Comme le PS s’adresse aux simplets, il n’a pas la nécessité de réfléchir. Il veut couper tout ce qui dépasse et ainsi continuer d’alimenter impôts et taxes pour jouer au Père Noel toute l’année.
    J’ai eu l’occasion de côtoyer des riches, pas de milliardaires, de simples millionnaires. Ils ont un point commun, c’est qu’ils ne sont jamais satisfaits de leur situation ils sont toujours les pauvres d’un plus riche et ils soutiennent appartenir à la classe moyenne. L’addiction au fric est leur problème.

    Or le PS par sa stratégie immigrationiste finit par soutenir l’essentiel de ce qui surpeuple de migrants nos prisons. A un point tel qu’on finit par penser qu’il est le parti de la criminalité puisque sans cesse il relativise les délits en nous faisant croire que ces assassins, ces violeurs, ces trafiquant des drogues etc. sont tous des malades qu’il faut protéger pour pouvoir les réinsérer et donc nourrir encore plus sa nomenklatura de « spécialistes » ces impotents du travail réel. Alors comment vont-ils pouvoir être suffisamment crédibles pour régler ce problème du différentiel des revenus sans s’attaquer à des malades soit, ces futurs millionnaires « fric addicts » ?

  2. Posté par Derek Doppler le

    Et BHL, le botulique philosophe socialiste de salon riche de plusieurs centaines de millions, il redistribue aussi ses sous ou uniquement des concepts foireux?

  3. Posté par Andrea le

    1:12
    Donc, si un club de foot embauche un joueur avec un salaire de 1’200’000 CHF, le salaire plus bas qu’il devrait payer est de 100’000 CHF.
    Je doute que pour se salaire on s’attende de lui qu’il tonde la pelouse et range les véstiaire.
    Il y a là une ouverture pour la création de programmes d’occupation, l’élargissement du bénévolat, voir la réintroduction de l’esclavage.
    Enfin je commence à entrevoir les contours de ce fichu “changement de paradigme” proné par nos amis à la rose…

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