Jeudi 18 juillet, Manuel Valls a rompu le jeûne du Ramadan, à la Grande mosquée de Lyon, édifiée grâce au concours de fonds saoudiens.
Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, a rappelé, jeudi 18 juillet à la Grande Mosquée de Lyon, que "la laïcité n'est en aucun cas une négation de la spiritualité" et qu'elle était "l'expression d'une exigence de tolérance et de neutralité".
"Les valeurs de la République imposent que chacun puisse librement pratiquer sa religion".
"La République c'est la liberté de croire, c'est l'égalité entre les femmes et les hommes, c'est la fraternité au-delà des origines et des histoires personnelles."
"A Lyon, comme dans d'autres grandes villes de France, le paysage urbain où se côtoient églises, temples, mosquées et synagogues souligne ce qu'est la France".
"Le Ramadan, comme les autres grandes fêtes religieuses, fait partie de notre calendrier commun [...] C'est ma responsabilité de veiller à ce que les musulmans de France puissent vivre dans la sérénité ce grand moment de l'année".
"Nous sommes rassemblés, ce soir, pour un moment qui est un moment religieux [...] Mais c'est un moment qui est aussi, je le crois, profondément républicain; il marque l'attachement de la République à la liberté de culte".
"Il marque également combien Islam et République peuvent et doivent avancer ensemble". (source)
Il a rendu hommage "à notre compatriote Philippe Verdon", otage enlevé en 2011 au Mali et dont le corps vient d'être rapatrié en France.
Détail
Petit détail, dans son livre "Le salafisme aujourd'hui" (Michalon, 2011) le sociologue Samir Amghar avait noté la présence (pages 218 et suivantes, voir scans) du sulfureux imâm salafiste Abdelkader Bouziane (photo) à la Grande Mosquée de Lyon, invité officiellement à y donner des conférences dès 2003, année où il était déjà connu des musulmans et des spécialistes pour son orientation wahhabitte, s'étant formé en Arabie Saoudite avant d'être actif dans les réseaux islamistes algériens.
Bouziane se retrouva au centre d'une polémique nationale après avoir défendu le fait de battre sur sa femme dans Lyon Mag dans une interview d'avril 2004. Le 26 février 2004, un arrêté d'expulsion, mentionnait que l'imam Bouziane portait « atteinte à l'ordre public, du fait de son activité doctrinale salafiste». Cet arrêté pris par le ministère de l’Intérieur Nicolas Sarkozy invoquait « l’urgence absolue » et « la nécessité impérieuse pour la sûreté de l’État et la sécurité publique », pour faire usage de cette procédure qui permet de passer outre certaines règles de protection des étrangers, car l’imam, appelait « ouvertement à la violence et à la haine » et apparaissait comme le « principal vecteur de l’idéologie salafiste dans la région lyonnaise », en lien « avec des éléments très déterminés de la mouvance intégriste islamiste (…), en relation avec des organisations prônant des actes terroristes ».
Selon deux notes blanches des RG en 2004, Bouziane se fit remarquer pour ses liens entretenus « directement ou indirectement, avec des organisations terroristes appartenant à des filières afghanes, yéménites et tchétchènes ».
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