Après lecture d'"Islamophobie ou légitime défiance?, une connaissance me pose cette question: "Les journalistes dont l'investigation est le métier prennent-ils la peine de se renseigner là ou chacun peut le faire? Que signifie cet aveuglement volontaire? C'est tout de même grave."
L'aveuglement, volontaire ou non, se manifeste déjà pleinement dans la polémique suscitée par l'initiative de Pierre Weiss. Rappelons que le député souhaite le vote d'une loi qui interdirait le foulard à l'école, à l'image de la loi française. ll fera la proposition à ses collègues de parti à la rentrée.
Rappelons aussi que 82% des lecteurs de la Tribune de Genève (3500 personnes) qui ont participé à un sondage se sont prononcés pour l'interdiction. Nos édiles, ainsi que l'incontournable Hafid Ouardiri tout juste revenu de sa manif de soutien à Morsi affirment que "le voile ne pose aucun problème à l'école". C'est peut-être exact, surtout si le voile est accepté. Mais ce symbole et probablement l'avancée de l'islam réactionnaire et sexiste pose clairement problème à de fort nombreux citoyens.
Ne serait-ce pas une excellente raison de relancer le débat? Et l'occasion que nos journalistes posent enfin des questions de fond: le lien entre foulard, burkini, burqa, par exemple?
Voir une petite fille ou une femme en foulard, c'est la regarder d'abord comme fille et femme musulmane et pas comme être humain à l'image des autres. Pourquoi séparer par ce vêtement, par ailleurs symbole millénaire de la discrimination des musulmanes, et qui est pour cela ressenti par beaucoup comme une provocation?
Et que disent nos femmes volontaires des versets et hadiths misogynes? Un journaliste les leur citera-t-il un jour pour le savoir?
Leur demandera-t-il si elles ont remarqué que plus un mouvement est islamiste et plus l'obligation de couvrir les femmes est impitoyable?
Leur demandera-t-il pourquoi on les entend si peu protester contre les discriminations qui frappent leurs soeurs dans les pays musulmans? Pourquoi une telle absence de combat contre les mutilations sexuelles qui concernent quelque 300 million de musulmans?
Lorsque Lucia Dahlab, toujours en foulard et robe informe, a été présentée par les Verts au conseil municipal (ils récidivent cette année pour le parlement), j'ai lu de forts nombreux articles.
Ils se contentaient, dans un ensemble touchant, d’activer la glande lacrymale de leurs lecteurs en leur rappelant les terribles souffrances que Dahlab endure depuis qu’elle doit ôter son foulard en classe. Pas une fois je n'ai lu cette interrogation ô combien basique: "Pourquoi Dieu demande-t-il aux femmes de cacher leurs cheveux et leur corps?"
Voilà une femme qui se dit "féministe", mais qui défend aussi le burkini, "signe d'intégration".
Pour en revenir à l'école, on citera Georges Pasquier, alors président de la Société pédagogique genevoise, qui se déclare opposé au burkini à l'école (polémique du moment), parce qu'il enfreint les règles de neutralité et la garantie de l’égalité des sexes. Et d'ajouter:
«On peut encore, même si c’est compliqué, négocier la demande de douches et de vestiaires individuels pour des questions de pudeur (…) On peut convaincre, concevoir des dérogations (…) j’ai été confronté il y a quelques années à des parents qui ne voulaient pas mettre leur fille en camp de ski parce que j’étais un enseignant mâle (…) J’ai cherché à comprendre et donné des garanties, par exemple, qu’il y aurait aussi un encadrement féminin.»
Si nous entendons si rarement parler de problèmes dans les écoles ou ailleurs, n'est-ce pas surtout parce que l'effroyable crainte des supérieurs est que "ça sorte dans la presse"?
Si la loi est déposée et débatttue, attendons-nous à une vaste tentative de rééducation du peuple. Un peuple qui comme ceux des autres pays d'Europe a de la peine à avaler l'image d'une religion pacifique, tolérante et égalitaire.
Mireille Vallette
Première publication sur http://contre-chantmireillevallette.blog.tdg.ch/
@Philippe.
Accepter les femmes voilées ….pour conserver une cohésion sociale!
Je m’étrangle ¨! m… à votre cohésion sociale!
Les générations de femmes qui m’ont précédée, en Occident, se sont battues pour obtenir leur reconnaissance en tant qu’êtres humains à égalité avec les hommes.
On sait que le port du voile est signe de soumission devant son dieu et devant les hommes ( les mâles quoi)
En tant que femme je n’accepterai pas l’autorisation du voile à l’école qui est un “haut lieu” d’émancipation et s’il le faut, j’irai manifester – avec d’autres- contre cette loi débile si elle était promulguée !
Nos société occidentales ont mis des siècles à obtenir l’émancipation de la femme, on ne va pas revenir à l’époque des cavernes pour raison de “cohésion sociale”.
Ceux qui viennent chez nous pour y travailler , pour éviter le déclin de notre économie (?) selon vous,doivent s’adapter à nos lois, notre façon de vivre et si ça ne leur convient pas il y a assez à travers le monde de pays où le foulard est non seulement accepté mais obligatoire, les Dalahb peuvent y trouver leur bonheur sans problème !
En tant que femme, je suis extrêmement mal à l’aise et choquée lorsque je rencontre des femmes qui doivent se cacher sous un foulard ou pire sous une burqa comme on en rencontre de plus en plus en France; j’en ai même vu se baigner dans la grande bleue affublées de leur sac à patates; ce doit être d’un commode, d’une aisance!!..pauvres femmes.
Ne faisons pas le jeu de ceux qui veulent que les femmes leur soient soumises; si nous acceptons le voile, nous finirons par accepter la burqa, c’est logique..
Pourquoi ne pas accepter les femmes voilées….dans se melting pot culturel dans lequel nous vivons déjà….pour conserver une cohésion sociale..!? L’économie nous imposes comme indispensable l’ouverture au monde sous peine de déclin. Nos places de travail sont mis sur la sellette de la productivité dans une compétitivité internationale, nos routes regorges de véhicules et on bétonne a tire larigot pour loger toutes ses personnes venant faire fructifier notre économie.
Soit le voile et un combat d’arrière garde ou c’est un mouvement de fond qui devra redéfinir notre rapport au monde dans sa globalité pour mieux réaffirmer ou pour retrouver une vraie cohésion sociale.
Devant “les terribles souffrances que Dahlab”, je lui suggère pour apaiser ses souffrances de faire une demande d’asile à Bagdad.
Clairement non à l’ouverture de brèches pour l’avancée de l’islamisation en Suisse.