Chronique de Pascal Décaillet dans le Nouvelliste du jour.
La Suisse traverse une période âpre et rude. Attaquée de toutes parts, elle passe son temps à tenter, avec une incroyable maladresse, de se défendre. Comme un enfant pris en faute. Comme si elle avait constamment à se justifier. Devant qui? Devant des pays comme la France, ou les Etats-Unis, qui n'ont strictement aucune leçon à nous donner. La première, en vertu de l'état catastrophique de ses finances publiques, sa fiscalité confiscatoire, son arrogance. Les seconds, parce qu'ils ont juré la ruine de notre place financière, pour établir l'hégémonie de la leur, tout en maintenant leurs paradis d'évasion fiscale. C'est cela, sous les masques de la morale, le véritable enjeu. Ne pas le voir, c'est faire preuve d'une coupable naïveté. En politique, la candeur confine parfois au crime.
Surtout, il faut que la Suisse rompe avec cette insupportable position défensive. Le scénario, comme à l'époque des fonds en déshérence, est toujours le même: un justicier providentiel, du côté de Washington, Londres ou Paris, entre en scène, brandit la morale, menace notre pays. Et nous, comme des agneaux, nous entrons en matière. Immédiatement, nous amorçons une grande psychanalyse collective, clamons nos fautes, encensons l'adversaire, faisons preuve pour lui d'une incroyable compréhension, qui n'a d'égale que notre indifférence à la légitime colère du peuple suisse. Lequel en a plus que marre de voir notre pays bafoué, ridiculisé, incapable de répondre avec classe, tenue, fermeté. C'est de lui, je vous le dis, oui d'en bas, que viendra un jour la réaction. Elle pourrait être dévastatrice.
Oui, nous cirons les pompes de nos adversaires. Au lieu de les combattre. On ne compte plus, par exemple, dans les colonnes du «Temps», les interviews complaisantes de personnalités françaises qui nous sont hostiles, ou suisses appelant à la génuflexion. Eux, on les entend tous les jours! On les écoute, on les bichonne. Mais en contrepartie, la voix de la colère, celle de tous ces Suisses qui n'en peuvent plus de voir leur pays humilié, jamais, ou presque. Etrange, tout de même, cette exaltation de l'autre, ce confinement de nous-mêmes. Comme si être Suisse, ne pas avoir envie de se laisser faire, prôner la plus extrême des fermetés dans la négociation, être fier de son pays, relevait d'une forme d'archaïsme. A Paris, Eveline Widmer-Schlumpf montre chez Pierre Moscovici comme une vassale chez son suzerain. Didier Burkhalter laisse son secrétaire d'Etat Yves Rossier entrer en matière pour que la Cour européenne de justice devienne instance d'arbitrage entre l'Union européenne et nous, ce qui s'appelle clairement des juges étrangers.
Notre Conseil fédéral passe son temps à se faire avoir. Mais à part ça, tout va très bien: et mon ami Pierre, et mon amie Eveline, et patati et patata. Et pour notre pays, qui mérite tellement mieux, le soleil noir du déclin.
Pascal Décaillet
Première publication Nouvelliste.
si le peuple ne ragit pas par les urnes, notre pays sera ruiné d’ici 20ans. Et il restera que les gauchiste et leur amis ainsi que tous les binationals, et immigrés. Heureusement que je serai à mon tour binational et que j’irai boire un jus de coco sur un plage avec ma LPP…
On se plaint sans cesse de nos responsables politiques qui s’agenouillent, se couchent..
Mais n’est-ce pas nous qui les élisons, à travers nos Cons. Nat. ?
Les CN -en tout cas pour ce qui est de la gauche et de la droite -centriste- gauchiste, n’aiment pas élire des personnalités trop fortes; ils n’aimnte guère les têtes qui dépassent… surtout si elles ne sont pas de leur bord! Je ne sais pas pourquoi, peut-être par peur qu’elles leur fassent de l’ombre ?
De plus, le même peuple qui pleurniche sur la faiblesse de nos CF, a refusé leur élection par ledit peuple et même certains citoyens ont aplaudi et applaudissent encore à l’éjection de M. Blocher !
Je ne crois pas qu’on ait gagné au change !J’ai envie de dire : bien fait pour nous; nous n’avons que ce que nous méritons ! Arrêtons de nous plaindre ou agissons ! Les urnes nous en donnent assez souvent l’occasion !
Bravo à notre journaliste P.Décaillet ! Heureusement que loisir nous est donné de lire son analyse perspicace sur les agissements de certains et certaines de nos élu(e)s fédéraux!
Serait-ce la sacro-sainte allégeance au commerce extérieur qui obligerait nos actuels dirigeants à baisser culottes devant les aboiements féroces de Puissances, dites grandes, mais surtout avides et moralisatrices, qui souhaitent vouloir dominer le Monde, et cela depuis la IIième Guerre Mondiale ?
Prenons plutôt exemple sur nos Conseillers fédéraux comme Max Petitpierre, Kurt Furgler, ou ce cher Jean-Pascal Delamuraz, qui m’avait confié, ulcéré, les attaques qu’ils subissaient, depuis qu’il avait dénoncé haut et fort le chantage exercé par les USA concernant les “fonds en déshérence” de nos banques.
Il est clair que plusieurs pays environnants, et haut-delà, lorgnent avec jalousie sur notre gestion à la suisse. Essayons de mieux choisir nos futurs dirigeants, qui auront oublié le mot “laxisme”, car ce monde globalisé devient une fosse aux lions où il est impératif de se protéger, avec bec et ongles, s’il le faut!
Et avec une panoplie aussi élaborée de médiocrité comment se fait-il que les chambres ne l’aident pas à démissionner a l’inssu de son plein gré ? Complices ?
Cette mascarade devient insuportable.
L’artiste a dit la vérité, il va être fusillié comme l’a chanté Guy Béart en 1967 !
Il est grand temps que les Suisses, les vrais sortent leurs hallebarde pour redonner à notre pays une éthique et une morale et se faire respecter par ce monde d’hypocrites !
Que fait Madame Widmer-Schlumpf au Conseil fédéral? Il faut rappeler qu’elle a été élue en raison de son appartenance à l’UDC, un parti représenté au CF. Elle n’a pas accepté de refuser son élection, comme le lui demandait son parti. Elle est restée au CF comme membre d’un “parti” – en réalité un groupuscule de 5 dissidents de l’UDC. Elle trahit à l’évidence les options du parti dont elle a frauduleusement bénéficié du soutien pour accéder au Conseil fédéral. Elle ne représente qu’elle-même – et les socialistes. Si elle avait la moindre “vergogne”, comme on dit en vaudois, elle démissionnerait. Mais faut pas rêver. Elle va continuer de nuire à son pays – notamment à son économie – jusqu’à la prochaine élection du Conseil fédéral.