Marseille: un médecin brise l’omerta

Installée dans le quartier de la Belle de Mai, une médecin raconte son quotidien, où les exigences de soins se heurtent à une précarité et à un intégrisme galopants.

"Jamais je n'aurais imaginé qu'en 2013 je serais séquestrée dans un appartement au milieu d'une dizaine de personnes qui me demandent d'établir un certificat de virginité pour l'une de leurs filles."

[...] Vous savez, dans ce quartier, on n'est plus en République.

[...] Au départ, on vous demande avec insistance des ordonnances et puis un jour cela dérape et on se retrouve face au canon d'une kalachnikov.

[...] J'ai arrêté les visites à domicile pour des raisons de sécurité. L'épisode du certificat de virginité m'a convaincue.

[...] Il m'arrive d'être confrontée à des situations de violences intrafamiliales sordides, touchant des enfants maltraités et des femmes séquestrées".

Elle révèle ainsi le cas d'épouses venues directement de pays du Maghreb, ne parlant pas le français, transformées en "esclaves" par leurs maris, qui justifient ce traitement par la religion.

"La plupart d'entre elles ne se confient pas directement. Parfois, elles viennent me voir à l'insu de leurs époux. J'apprends qu'on leur a confisqué leurs passeports et que certaines sont venues en France contre leur volonté".

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