Dans un article intitulé: “Ashraf tiraillé entre foi et performance”, le Matin du jour nous apprend que Sherif Ashraf, nouvel attaquant égyptien du FC Bienne, va suivre un ramadan «aménagé» alors que la saison de football reprend ses droits ce weekend.
Captation benevolentiae, Sherif Ashraf aime la Suisse:
«J’aime le calme qui y règne. J’espère que mon fils pourra grandir dans un pays comme la Suisse, explique ce père de famille de 26 ans qui a dû laisser – temporairement – au pays son épouse et son garçon de tout juste 10 mois. L’air y est bon, il n’y a pas trop de pollution, et les gens ne fument pas autant qu’en Egypte…»
Il est critique quant à son pays d'origine:
«C’est dur à vivre, confesse-t-il. Mon pays n’est plus sûr, il est devenu trop instable. Des innocents sont morts. J’espère que mon épouse et mon fils pourront me rejoindre rapidement ici, dans un endroit sûr…»
L'acclimatation ne se fera toutefois pas sans mal:
"Musulman pratiquant – il prie cinq fois par jour et jusqu’à onze fois durant le ramadan – il se sent tiraillé entre les attentes sportives placées en lui et ses croyances religieuses alors que le ramadan vient de débuter. Un mélange qui ne fait pas forcément bon ménage.
«Le Coran accorde l’autorisation à ses voyageurs de faire en sorte qu’ils disposent de
suffisamment d’énergie, image-t-il. En tant que sportif professionnel, quelqu’un tout là-haut me donne le droit de ne pas appliquer aussi strictement les règles du ramadan si j’en ressens la nécessité. Nous autres les voyageurs, les footballeurs, bénéficions en quelque sorte d’une dérogation suprême. Mais j’aimerais jeûner, vraiment. Je pense que je vais le faire, mais uniquement les jours où je ne m’entraîne pas ou qu’aucun match n’a lieu…»"
Ashraf a déjà essayé le strict respect des principes du ramadan:
«Mais c’était trop dur, reconnaît-il. Il n’est pas possible de donner les 100% sur un terrain de football si on se prive d’aliments et d’eau durant la journée. Lorsque j’évoluais dans le championnat égyptien, ce n’était toutefois pas la même chose car les rencontres étaient programmées très tard le soir. Nous pouvions manger et reprendre des forces avant d’entrer sur le terrain. Ici, en Europe en été, le soleil se couche trop tard et les matches ont lieu trop tôt…»
La suite dans Le Matin
Sans rire! Une fois ne sera pas coutume, lisez le hors-série de Charlie Hebdo. La deuxième partie vient de sortir. Les dessins de Charb sont rudimentaires? Peu importe. Zineb, la rédactrice des textes, est documentée. Charb a signalé que, contrairement aux “caricatures”, il n’y a pas eu de tollé. Cette BD est édifiante. Je ne doute pas que des personnes cultivées et talentueuses en recevront matière à réflexion.