Claudine Esseiva, secrétaire générale des Femmes PLR Suisse, n’en finit pas de nous ravir par sa logique.
"Aujourd’hui, certains souhaiteraient pouvoir punir sur le plan pénal les juges ou les psychiatres responsables des décisions qui ont conduit à la mise en liberté de meurtriers récidivistes. La conseillère nationale UDC Natalie Rickli a annoncé qu’elle allait déposer une initiative parlementaire dans ce sens.
On peut et on doit affirmer que la libération du meurtrier de Marie constitue une erreur grave. Oser prétendre, en revanche, qu’en punissant sur le plan pénal les responsables de cette décision on évitera que de tels cas se reproduisent à l’avenir est une posture malhonnête mâtinée d’un populisme opportuniste et indigne de la gravité des faits.
Ce qu’oublie Natalie Rickli, c’est que la folie criminelle est un risque, une «probabilité». Et la loi la plus stricte ne saura empêcher l’improbable. Au demeurant, quel juge ou quel expert psychiatrique acceptera de formuler des avis dans de telles conditions? Mme Rickli affirme que sa proposition responsabilisera ceux qui prennent ces décisions. Quelle idée se fait-elle de la nature humaine? Peut-on vraiment penser que le cas sordide du crime de Marie ne va pas conduire à une telle responsabilisation?"
Mais comment se peut-il qu'en tant que fribourgesoise, Mme Esseiva ait déjà oublié le meurtre de Lucie ? Et comment se peut-il, si d'aventure elle a raison, que cette terrible tragédie n'ait pas déjà conduit à la responsabilisation des autorités judiciaires ?
Mme Esseiva fait exactement ce qu'elle prétend reprocher au système, ignorer volontairement les leçons du passé et signer des blanc-seings à tour de bras à des lendemains qui chantent. Pour atteindre à la responsabilisation encore faut-il être responsable, il ne suffit pas de s'arrimer à l'instant présent pour être en position de faire leçon à ceux qui veulent vraiment changer les choses. Comment dit-elle déjà ? Ah oui, "posture malhonnête mâtinée d’un populisme opportuniste et indigne de la gravité des faits".
Indigne en effet.
Source lematin.ch
péLe problème posé par ce cas est simple: faut-il donner le priorité aux droits de la victime ou à ceux du – des – coupable-s-? la décision prise en l’occurrence est claire: les droit des victimes passe après la réhabilitation des criminels. Encore bravo aux “déculpabilisateurs”.