De mieux en mieux pour la justice valaisanne, un juge martignerain se voit confisquer une arme et rétrogradé au rang de greffier. On touche le fond et on creuse encore.
Le colt à la ceinture, le juge de Martigny se retrouvera désormais à la circulation. La nouvelle vient de tomber et, avec elle, le descriptif des griefs qui lui sont reprochés. Portrait-robot de ceux à qui est confiée la tâche d' "apprécier" et de juger la société contemporaine:
Le président du Tribunal cantonal (TC), Jean-Bernard Fournier, a en effet révélé que le TC avait d'abord fait suite à aux plaintes de quatre greffières et de quatre secrétaires du Tribunal de Martigny pour propos misogynes, impliquant trois juges, dont notre homme.
Les deux premiers ont été déplacés, mais pas le troisième, qui s'en tirant avec un blâme et une remise à l'ordre de la commission administrative. N'en revenant pas d'être jugé, celui-ci se met à parler publiquement d'armes et de munitions. Ordre, calme, mesure et équilibre règnent de toute évidence au royaume apaisé de la justice valaisanne.
Une collaboratrice l'entend, et prévient sa hiérarchie, plutôt que la police. La presse nous apprend que c'est lors d'une visite de courtoisie au principal intéressé que la présidence du tribunal descend à Martigny pour revenir avec l'arme incriminée. Faut-il comprendre que ladite arme était déjà dans les locaux du tribunal de Martigny ?
Jean-Bernard Fournier plaide la crainte du suicide, mais, pour la police, dont les services sont régulièrement mandatés par cette même justice pour saisir les armes de personnes perturbées, la chose est entendue:
"On nous demande d'appliquer la tolérance zéro envers le simple citoyen. Pas cette fois."
Un magistrat de réagir encore:
"Cette affaire est grave et porte préjudice à la justice valaisanne. Nous avons ordre de réagir rapidement en ordonnant à la police le séquestre des armes lorsque, par exemple, des menaces sont proférées dans le cas d'un simple divorce. Nous travaillons le nez dans le guidon et n'avons pas encore besoin d'affaires de ce genre. Cela fait depuis la mi-février que la situation est bloquée. Et le Tribunal cantonal, au lieu d'agir ne fait que réagir n'importe comment, avec les résultats et l'escalade que l'on voit."
L'arme était hier encore dans un tiroir du bureau du secrétaire général.
L'histoire ne dit pas si le juge en question est PLR ou PDC.
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Les caméras de surveillance ne servent à rien
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