Le quotidien Le Temps revient sur l’action du SCOCI, le Service national de coordination de la lutte contre la criminalité sur Internet. Un service indispensable mais qui manque de moyens.
"Sur l’un des cinq écrans, quelques photos d’une cruauté insoutenable. De la pornographie enfantine. Le chef de l’unité jette un coup d’œil aux clichés qui pourraient choquer la presse… Pas d’affolement, c’est la routine. « Je ne les vois plus, dit Gilles, 29 ans. En rentrant à la maison, je serais incapable de décrire une seule image. »
L’informaticien est l’un des dix employés du Service national de coordination de la lutte contre la criminalité sur Internet (Scoci).
[...] «Nous n’avons pas attrapé «que» des consommateurs d’images, relève Thomas Walther. Nos recherches ont conduit à l’arrestation d’un pédophile qui s’était rendu plusieurs fois à l’étranger et qui s’en prenait aussi à son propre enfant âgé de 3 ans.»
En face de Gilles, Sonia classe les annonces d’internautes; une activité qui lui prend plusieurs heures par jour. Parfois aussi, elle devient Sonia_13 ou Leila_12, jeune écolière qui traîne sur les chats. «Ça va très vite, raconte-t-elle d’une voix douce. En 10 minutes, 10 ou 15 hommes entrent en contact avec moi. La plupart envoient très rapidement des photos de leur sexe.»
[...] Au sous-sol, les serveurs d’un local à l’accès ultra-sécurisé rassemblent une galerie de l’horreur. Des dizaines de milliers d’images et de vidéos pédopornographiques saisies ou interceptées en Suisse. «Le pire, confie Thomas Walther, c’est quand nous voyons des enfants grandir sur le matériel que nous interceptons.»"
La suite sur letemps.ch
Ah oui, c’est bien ce que je me disais.