La version crypto-militariste de la Soupe du dimanche matin, l’Agence, émission à caractère humoristique, a dépassé son invité, le socialiste Grégoire Junod, sur sa droite avec une vérité des plus rafraîchissantes sur une antenne d’audience nationale.
Bugnon, un comique de l'Agence:
"La difficulté c'est de déterminer qui est toxicomane qui est dealer ?"
Grégoire Junod, conseiller municipal lausannois en charge de la police:
"Exactement, c'est devenu plus difficile"
"Alors, à la Riponne [place du centre-ville de Lausanne, ndlr], j'ai une bonne technique: En général, les dealers ils sont noirs, je veux pas dire."
Et de rajouter:
"Mais non, c'est de l'humour."
Michèle Durand-Vallade, responsable de l'émission:
"Non mais c'est vrai. Mais bien sûr que c'est vrai, en plus, c'est de l'humour, mais c'est vrai."
Grégoire Junod, visiblement gêné:
"Ce n'est pas aussi simple."
Michèle Durand-Vallade:
"Ah, un socialiste ne dira jamais que c'est aussi simple."
Grégoire Junod, visiblement gêné:
"Ce n'est pas aussi simple, mais c'est vrai qu'il y a des filières nigérianes qui sont présentes, effectivement, dans le deal de cocaïne à Lausanne. C'est une évidence que de le dire."
Il semblerait qu'après une longue réflexion, les responsables du parti socialiste se soient enfin déterminé sur la couleur du mouton...
L'Agence RTS 05.05.2013
dès 12:00
Il faudrait arrêter l’hypocrisie ou le manque de courage. Tout le monde sait qu’à Lausanne, le deal de coke est effectivement organisé aussi par des filières nigérianes. La trop grande visibilité du deal à Chauderon et la Riponne, à ST François aussi depuis ces dernières années, du fait du laxisme des autorités locales, a entraîné un ras-le-bol des Lausannois.
Le vivre ensemble des communautés présentes à Lausanne est une réalité qui fait aussi le caractère de cette ville. En laissant se développer une attitude culpabilisante vis-à-vis des dealers d’origine africaine ou autre, on en oublie l’essentiel : la défense de la cohésion sociale n’a pas de couleur !
Philippe Turrel