La Suisse semble facilement tétanisée par la moindre remarque ou désapprobation de la part d’une institution internationale, ou par la vision de certains problèmes « chauds » qu’arrivent à lui imposer des groupes minoritaires se revendiquant mécaniquement de l’humanisme et/ou de l’humanitaire. Ainsi en va-t-il par exemple de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH). Au final, l’UDC se retrouve souvent seule à oser protester ou refuser des diktats extérieurs. Or la grande majorité de la population suisse aimerait un ton plus ferme et qu’on lui montre que pas plus aujourd'hui que hier nous ne voulons systématiquement des « baillis étrangers dans nos vallées », quelle que soit la nature de ces baillis.
D’autres acteurs dans d’autres pays sont bien décidés à ne pas se laisser réprimander n’importe comment, sans protester énergiquement ; et ils le disent ouvertement. Ainsi la Ministre de l’Intérieur de Grande Bretagne, Theresa May, qui fait figure de nouvelle Dame de Fer, alias Maggie Thatcher, et même avec des visées sur le fauteuil de David Cameron, au cas où…
Au caractère bien trempé, selon la formule consacrée, (à propos, où sont ces caractères chez nous?), cette femme a réagi avec détermination aux problèmes que connaît la Grande Bretagne depuis bien longtemps, en faisant chuter l’immigration et le taux de criminalité. Elle veut faire inscrire dans le programme de son parti le retrait de son pays, précisément de cette CEDH. Qui osera en Suisse ?
Les lobbys à qui les médias tendent le micro au moindre froncement de sourcils ne semblent pas influencer cette Dame outre mesure.
Ses propos annoncés comme invitée du site Internet Conservative Home, le 9 mars 2013: en évoquant la sécurité de l’emploi, l’éducation, elle a précisé les trois « piliers » sur les quels les conservateurs doivent s’appuyer pour emporter les élections de 2015 : « sécurité, liberté et opportunité ». Et de préciser en passant quelques valeurs du peuple britannique qui font gagner : respect, franc-jeu, générosité, initiative, ambition… Rien de très autoritaire ni d’alarmant.
Aux partis politiques dits bourgeois suisses de continuer et d’adapter l’énumération, celle que la population aimerait entendre de la part de quelques voix fortes et déterminées…sans plus.
J’attends que la France emboîte le pas à la Grande-Bretagne mais je crois que je peux toujours attendre. Pour la Suisse, j’ai de l’espoir !
Il n’y a pas lieu de s’étonner du tsunami de revendications venant de la Komandantur de Bruxelles,
Il n’a jamais de non déterminé, ils auraient tors de se priver.