Tout part d’une initiative populaire, celle de l’Association qui s’appelait à l’origine « Marche Blanche » et qui demande d’interdire aux pédophiles de retrouver une activité en lien avec des enfants une fois leur peine purgée.
Cette initiative tellement simple, claire, basique et évidente a néanmoins généré un débat nourri au Conseil national entre les tenants d’un juridisme aseptisé et sans cœur, les adeptes d’une protection pour les criminels plutôt que pour les victimes et une poignée d’irréductibles qui, contre vents et marées, refusent de tirer un trait sur le bon sens et les soucis légitimes des citoyens.
Quand on sait que les actes pédophiles sont parmi les plus abjects qui soient et que nombre de vies sont brisées par ces agissements, comment peut-on vouloir éviter d’être « trop dur » avec les pédophiles… Et c’est bien de cela dont il s’agit. En effet, la majorité du Conseil national souhaitait un contre-projet qui prendrait en compte la situation particulière de chaque pédophile afin de ne pas le punir trop sévèrement. L’idée était de fixer une durée (et même d’autres critères) pour l’interdiction de travailler avec des enfants alors que l’initiative prend la précaution d’interdire à vie à ces monstres d’approcher des enfants. Les motifs tant sociaux, du style, « faut pas penser qu’ils vont tous recommencer » que juridiques, du style « attention à la proportionnalité » ont été répétés à de nombreuses reprises. Mais de qui se moque-t-on ?
Parler de ces enfants qui ne se sont jamais remis de l’attaque de l’un de ces prédateurs ou de leurs familles blessées au plus profond de leur intimité et demander des mesures qui empêchent la récidive, relève, pour les bien-pensants du droit, du populisme. A croire que le populisme serait la prise en compte de l’avis, légitime, du Peuple. Ce populisme-là ressemble farouchement à de la démocratie (et est loin de me déplaire).
Dommage que seule une stratégie ait permis d’obtenir au final et de haute lutte le soutien du Conseil national à cette initiative. Au moins les grands principes abstraits ont-ils cédé la place à la protection réelle de nos enfants. Espérons que le Conseil des Etats fera preuve du même pragmatisme…
Pour conclure et comme je suis de ceux qui prennent le risque d’être injustes avec les pédophiles (si j’en crois les arguments de ceux d’en face…) et le revendique, petit rappel de principes essentiels à mes yeux : la protection de l’intégrité sexuelle d’un seul enfant justifie l’interdiction à vie pour tous les pédophiles de travailler avec des enfants ; la frustration de tous les pédophiles de ne plus pouvoir exercer le métier de leur choix si celui-ci implique un contact avec des enfants ne compte pas.
Chacun trouvera insensé de devoir rappeler ces bases indiscutables … à part quelques docteurs probablement…
Yannick Buttet
A ce propos Pédophilie: Un combat difficile
Voir encore
Certains pédophiles disent se repentir en prenant les Saints Evangiles comme Sauveur. Cependant les écrits bibliques occultent ce qui parait le plus important à savoir que celui qui commet des actes aussi répréhensibles doit aussi faire l’effort par lui même en tout premier pour ne pas recommencer et là certaines églises évangéliques sont aussi responsables .La foi en soi est une aide mais ne peut pas remplacer un traitement qu’il soit psychiatrique ou autre .C’est à se demander si certains pédophiles ne prennent pas exemple sur la religion catholique ou sitôt après confession celui qui a commis un délit peut recommencer en toute impunité .il est malheureusement vrai aussi qu’en certaines communautés qui se disent religieuses la pédophilie est considérée comme acte essentiel pour aider les enfants et parents à se sentir mieux dans leur peau
Notre monde est vraiment malade du surplus de laxisme né dans les années 70 et qui s’est abattu sur toute l’Europe de l’Ouest grâce aux théories fumistes du New âge
Je partage votre cri du coeur. Votre indignation est toutefois trop simple. J’aimerais également vous entendre sur des sujets moins porteurs électoralement (surtout dans le contexte de l'”affaire” de Sion), par exemple lorsque votre législation conduit à : ” Sa condamnation pour lésions corporelles graves en novembre 2007, à la suite d’une confrontation avec des gendarmes qu’il avait blessés, provoquant l’ablation d’une phalange chez l’un deux, demeure un cas unique. Prises isolément, les condamnations prononcées à l’encontre du recourant, si elles ne doivent pas être minimisées, ne sont pas non plus particulièrement graves […] (sic) ”
Pour rappel, cette personne a fait l’objet selon l’arrêt de huit (!) condamnations entre 2000 et 2011 pour lésions corporelles, menaces ou violence contre des fonctionnaires, vol, violation des règles sur la circulation routière, ivresse au volant et conduite sans permis. La violence contre “des fonctionnaires” signifie en outre qu’un policier a subi une intervention chirurgicale, laquelle a provoqué l’amputation partielle d’une phalange !
http://links.weblaw.ch/2C_935/2012
Les juges sont maintenant “de petits juges” qui se foutent des victimes… la réinsertion des victimes doit impérativement passer avant celle des criminels. Comme les juges ne prennent pas leurs responsabilités il faut que les lois “cadrent” les décisions possibles. Citoyens, imposons aux juges la priorité due aux victimes passées… et potentielles futures. Sommaruga, et ses acolytes de toute la gauche n’ont pas les mêmes valeurs que la majorité silencieuse du peuple.