Le Matin du jour célèbre un arrêt du Tribunal de police de Lausanne qui vient de condamner deux parents en instance de divorce à des dommages et intérêts pour tort moral en direction de… leurs enfants.
En réaction audit arrêt, l'avocate Anne Reiser, présentée comme spécialiste du droit de la famille a déclaré au Matin : « Enfin, la justice reconnaît la souffrance des enfants de divorcés. Les cas de divorce où l’un des parents tente d’instrumentaliser l’enfant sont si nombreux. Et cette souffrance est totalement mise sous le tapis [...]
Quand des parents impliquent leurs enfants dans des disputes au moment du divorce, ou les montent contre l’autre parent, il est très juste et nécessaire que la justice leur dise qu’ils n’ont pas le droit de le faire ».
Une justice qui s'arroge donc, dans le champ illimité de ses pouvoirs, la nouvelle compétence de qualifier, juger et condamner les sentiments des hommes et des femmes qui s'adressent à elle.
Selon l'avocat de la mère, les condamnés « ont entendu les souffrances de leurs filles. Ils ont alors très vite tiré la sonnette d’alarme auprès du Service de protection de la jeunesse, de pédopsychiatres. Ils ont entrepris une médiation familiale, ainsi qu’une thérapie auprès du centre du CHUV les Boréales. Ils ont fait tout leur possible pour trouver des solutions, mais ils se sont retrouvés face à des spécialistes incapables de leur apporter de l’aide »; coupables.
Et Anne Reiser d'atténuer son premier propos: « La société est organisée pour que la faute retombe sur les parents: aucune structure n’est adaptée pour les aider à gérer en urgence les crises aiguës liées à leur séparation. Il n’y a pas non plus de solutions judiciaires rapides qui, lors d’un divorce, épargnent les enfants des conflits qu’entraîne inévitablement une rupture conjugale. »
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